Maelström
Le Deal du moment : -35%
Philips Hue Kit de démarrage : 3 Ampoules Hue ...
Voir le deal
64.99 €


Tomás Darnell - L'aérogramme de Los Angeles

+2
Dafydd Lloyd
Tomás Darnell
6 participants
Tomás Darnell
Tomás Darnell










TomásDarnell



Augure




01
La surface

TW : Langage grossier, évocations sexuelles, travail du sexe, maladie, drogues, abandon.





  • Identité : Tomás, pour les emmerdes, les remontrances. Les choses sérieuses et l’officiel. Pour les gros titres des journaux spécialisés. Pour les radios, les fns connaisseurs. Et pour tous ces connards bien serrés dans leur costume, le regard haut et les lèvres pincées. Pour la plèbe, les déchirés de Skid Row, pour les putes, les camés et les épaves, pour lui, juste Tom. Et tous les autres noms du monde pour qui veut bien l’entendre.

  • Âge : 34 belles années de déchéance humaine. Plaquées or désormais, mais toujours pourries en-dessous.

  • Alignement : Dépourvu de boussole à suivre. D’une famille aimante à soutenir, d’un groupe auquel se greffer. Un simple humain, bête et méchant, dans tout ce qu’il y a d’imparfait. Et, de plus en plus souvent, les visions fugaces. Violentes. Terribles. Dans les rêves, souvent. Parfois en plein jour. Et même dans ses instants les plus clean.

  • Origines : Caribéen dans le sang, diffus sur une génération ou deux. Il a grandi et vécu au cœur de Bristol, avant de s’envoler pour de plus sinistres horizons.

  • Ardeurs : Les hommes pour faire battre son cœur, attiser l’envie à ses mains et le sang pulsant à ses lèvres. Hommes de toutes sortes, de toutes formes. Et qu’importe le visage, le corps, au diable l’entrecuisse. Seulement les hommes.

  • Occupation : Violoncelliste de renom. Un coup de chance, un coup de poker. Un abandon nécessaire. L’instinct de survie, peut-être. Désormais, l’argent est devenu le reflet d’un nom. Une performance quotidienne. Sans accro. Les doigts sur les cordes, faire gémir l’instrument. Tout le ballet des sourires factices, des poignées de mains. Tout le gratin, l décorum, le sur jeu constant. Et lentement s’épuise.

  • Altérité : Assaillit d’image, il se gave de somnifères. Dans son sommeil, elles sont les plus vivaces. Lorsqu’il s’abandonne aux paradis artificiels, elles en deviennent cauchemardesques. Finalement, lorsqu’il est bien éveillé, propre jusqu’à l’intérieur, elles sont encore supportables. Elles sont les échos d’un océan déchainé, de plaines glaciales. Parfois, c’est l’ombre d’un chat noir, dans sa vision périphérique. D’autres, c’est un spectre pâle et sans âme qui lui sourit et le nargue. C’est une raison suffisante pour le pousser à l’envol.

  • Foyer : Une chambre miteuse du Zane Motel a accueilli le royal séant de la diva aux cordes d’or. Un lit passable pour un sommeil presque absent. Ménage fait chaque matin, rien à redire. Rien à dire tout cours en vérité. Rien à voir avec les quatre étoiles de ses tournées. Un peu de repos, enfin, dans le vide sidéral de cette moquette beige. De quoi devenir fou en paix. Son arrivée a fait piailler la petite presse locale. C’est qu’ils n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent. C’est que les bouseux aiment les étoiles trop brillantes auxquelles ils ne connaissent rien. Le Greenfield Institut lui a déjà envoyé deux dépliants.

  • Train de vie : C’en est fini des aiguilles sales dans le bras, des pipes à trente dollars pour la prochaine dose. De vivre à se flamber les ailes. La came est toute autre aujourd’hui. De meilleure qualité, poudreuse ou sur la langue. Dans les applaudissements et toute l’attention qu’on lui porte. Il s’en gave et s’en repait. Mais tout l’argent du monde, tous les tapis rouge, tous les compliments chuchotés d’une langue de serpent, tout ça ne change rien. Aux laisses sous le matelas, au cas où. A la survie constante qui n’a pas quitté son cœur. A la maladie. Contrôlée, traitée au mieux, dans le plus grand secret médiatique. Qui jamais ne le quittera. Vivre avec l’infection. Nourrir le parasite. Profiter un peu plus aujourd’hui. Peut-être que demain, à l’aube, tout sera fini.






02
eaux claires


fantasque
secret
explosif
impertinent
capricieux
possessif
charismatique
fier
cassant
intense




  1. Prodige aux dents longues. S’il a su se hisser dans le milieu par le talent et, admettons-le, un sacré coup de chance, il ne démord pas de sa place. Lui plus que quiconque se doit d’être le meilleur en toute chose. Aussi exigeant avec lui-même qu’avec son entourage, il en devient parfois tyrannique. En ont résulté bien des ruptures, bien des ennuis. Bien des actes déloyales et honteux, pourvu qu’il demeure ainsi, sagement hissé sur son piédestal.

  2. Il n’y a rien à dire. Aucun intérêt. Aucun mot qui ne passe la barrière de ses lèvres concernant l’avant. Pas seulement l’avant répugnant. L’avant qui sent l’alcool et tous les excès de l’univers. L’avant L.A non plus. Il n’y a rien à dire, sur la bête famille de banlieue. Sur le père infidèle, sur la garde de la mère et les moyens restreints. Pas la belle vie. Pas la pire non plus. Les cours de musique qu’elle s’échinait à payer avec son maigre salaire d’aide à domicile. Rien à dire sur les gâteaux aux pommes qu’elle faisait le dimanche, les quelques visites sans mots chez le paternel. Rien à dire sur la fugue, les heures sombres. Les deals passés dans les voitures, dans les camions, partout. Et échouer dans la cité des anges. Non, rien à dire là-dessus.

  3. Cours de musique depuis ses six ans. Le talent ne se cultive pas seul, et encore moins sur de la terre sèche. Sa bulle, son air. Il s’est ensuite perdu dans toutes autres sortes de paradis. La musique, cependant, ne fut jamais oubliée. Et qu’est-ce que tu as oublié d’autre à L.A ?

  4. Il les a tous aimé, du plus profond de son cœur. Tous choyés, dès qu’il en a eu l’occasion. Chaque amant, chaque relation. L’artiste de lésine pas sur les cadeaux. Tout pour les garder un peu plus longtemps. Tout pour se faire pardonner ses absences, ses colères. Aucune violence, pas d’hématomes, rien de physiques. Il a ses armes dans les mots et parfois – souvent – ceux qui partagent sa vie, son lit, en font les tristes frais. Il s’accroche à des mensonges alors, des artifices. Se persuade qu’il n’est pas si mauvais, pas si cassé. Alors il les gâte, se fait charmeur, grandiose. Et, au bout du compte, se lasse le premier.

  5. Quatre ans. Puis dix ans. Le premier jour du reste de sa vie, en somme. Dafydd est un fantôme qu’il n’a pas oublié. Qui vivote toujours, se débat à son myocarde, exige d’être libéré. Lui refuse de le laisser s’enfuir. Il a su mettre tous les moyens en œuvres. Tout en son pouvoir, tout en sa notoriété pour quelques images, quelques nouvelles. Mauvaise conscience, sans doute. Des charlatans. Tous inutiles. Jusqu’à trouver le bon, et la vérité avec. Dafydd joli, abandonné à sa terre natale. Drôle de choix. Drôle de vie. Il a vieilli mais toi aussi. Lui porte toujours cet éclat dans l’œil, cet ourlet à son sourire. Un rien d’innocence bâtarde malgré tout. Si la maladie ne l’a pas emporté, c’est qu’il y a bien une raison. C’est que c’est le destin. C’est que c’est à toi de le faire.

  6. Si le luxe et le succès ont changés bien des choses, ses goûts n’en restent pas moins plutôt simples et il s’échappe parfois, tard le soir, à la recherche d’un fast-food à la con où éponger ses insomnies. Sans figures pour lui apprendre les us et coutumes du grand monde, il en serait encore à porter des vestes trouées et des converses de trente ans d’âge. C’est encore le cas, au plus bas de son intimité.

  7. Les années à Skid Row, les conséquences, les aiguilles et la vermine, tout ça a contribué à lui développé une profonde angoisse des germes. Maniaque en puissance. Il désinfecte et nettoie, même dans son plus total bordel organisé. Dans ses relations, c’est presque s’il ne se protège pas doublement. Il ne sait que trop bien le mal qui le ronge. La séropositivité qui assaille son corps et son sang. Loin de lui l’idée de se montrer imprudent. C’est bien un luxe qu’il n’aura plus jamais.




Pour tous. Que représente Malfearn aux yeux de votre personnage ? Quel est son ressenti face au surnaturel et aux évènements étranges de la ville ?
Un caillou infertile et infernal. Un trou hanté par des vieux aux sales regards et des gosses la morve encore au nez. Il ne s’y sent pas chez lui, ose à peine foute un pied hors du motel à dire vrai. Il y a quelque chose de mauvais dans l’air ici et ses cauchemars ne s’en font que plus prégnants. Mais c’est là où il a décidé de faire halte. Alors lui aussi reste. Observe de loin sans jamais oser approcher. Le voit faire son petit tour, mener les touristes impressionnables par le bout du nez. Dafydd, toujours bouffé de talent, toujours à mener les pires batailles. Décidément, il mériterait une scène à la hauteur de sa personne toute entière. Le chat noir – bon sang, Dafydd, imbécile – et le type à ses côtés. Le gosse pâlichon comme la mort, grand comme un épouvantail. Il a vu rouge, s’est refusé à intervenir. Y songe souvent, et la colère l’envahit.


Pour les Augures & Unseelies. Comment votre personnage perçoit-il son état ? Comment vit-il son rapport au paranormal et comment se manifeste son étrangeté/pouvoir ? Quels sont ses rapports aux humains lambda ?
Science-fiction et bouquins pour adolescents. Cela fait longtemps qu’il ne croit plus aux vampires et aux super-héros. Ses visions ne sont que des cauchemars plein de tumulte, bien sûr. Le résultat d’une vie d’excès et de bêtises, évidemment. Ne dit-on pas que les retours de bad-trips peuvent survenir encore des années plus tard ? Rien d’étonnant, rien d’étrange là-dedans. Il s’il a vu l’océan, la côte, la maison abandonnée et le môme macabre, il met cela sur le compte de son imagination. Sur le compte d’une simple coïncidence.






03
Eaux profondes



Les clichés épars décors le lit, semblent le narguer. Il les a jetés, une éternité auparavant ou presque. Ils affichent tous invariablement la même trogne. Le même visage, tantôt mutin, tantôt lointain. À sa gorge épuisée d’avoir trop parlé, trop dit et trop gueulé, il fait couler un peu de liquide ambré. Aussi cher soit-il, ce putain de whisky ne retire rien à l’amertume dans sa bouche.

Neil est parti, il n’y a même pas une demi-heure. Il l’a abandonné là, dans la chambre en foutoir, mais terriblement vide. Après avoir gueulé un coup. Après avoir craché sa hargne, sa rancœur. Lui n’a rien écouté.

Il comprend, bien sûr. La colère, la trahison, la jalousie, peut-être. Lui qui pensait être au mieux une banque, une passade, un sac à fric. Mais Neil l’aimait sincèrement. Du moins, l’appréciait pour de vrai. Pas comme une belle gueule qui se pend à son bras de temps en temps. Mais Neil s’en est allé. Neil n’a pas aimé retrouver les polaroids planqués au fond de sa table de chevet.

Neil n’a pas apprécié trouver les traits d’un autre homme sur son territoire. Il ne peut même pas lui en vouloir. Dans le cas inverse, lui aussi aurait gueulé, claqué la porte. Pété les plombs. Peut-être bien qu’il se serait mis une mine – comme il est en train de le faire de toute façon – ou plus, dans un bar assez miteux pour qu’on ne l’y reconnaisse pas. Peut-être qu’il aurait été en retard demain aux répétitions, et que ça aurait fait vriller le chef d’orchestre. Pour la sixième fois ce mois-ci.

À la dérive. C’est les mots qu’ils ont employés.

Le chef, les directeurs de conservatoire, son agent. Tout le monde.

Ironique. Le choix des mots. Parfaitement adapté à dire vrai.

La trogne des polaroïds a trouvé refuge aux abords de l’océan. Dans un coin de terre délaissé par Dieu lui-même. S’est enterré dans le trou du cul du monde, comme pour mieux se cacher. Comme si ce n’était pas lui le premier qui l’avait planté sur place.

Pour la célébrité plus que pour une chance. C’est aussi la sinistre vérité. Cela lui a suffi. Un temps. Avant que l’obsession dévorante ne refasse surface. Avant que ses nuits ne soient hantées à leur tour. C’est ainsi qu’un homme va à la dérive, visiblement.

Ainsi à moitié ivre, les yeux rivés sur une centaine d’éclats d’existence, il se sent comme un foutu cinglé. Un psychopathe de thriller à la con. Le genre à découper les yeux des photos, en tapisser le mur et à avoir de sacrés complexes. Tout ce qu’il n’est pas, assurément. Rongé par le passé, peut-être. Par le remords ? C’est certain. Mais plutôt crever que de l’admettre. Pas sans un peu plus d’alcool dans le sang.

Dafydd s’est épanoui là-bas. C’est ce qu’il lui semble. Sans lui. Loin de tout. Il a refait sa vie. Jusqu’à quel point ? Avec qui ? Quel argent et comment ? Ça bourdonne dans son crâne à lui donner la nausée.

Il s’y était fait. Le savoir mort l’avait presque soulagé, à force. Un joli point final. Un peu tragique. Un rien romantique. Du genre à ne pas faire tache dans une biographie bien foutue. Mais avec Dafydd vivent les fantômes d’une époque qui lui fait honte. Lui colle au dos chaque nuit, le laisse en sueur au réveil. C’est devenu pire, depuis quelque temps. C’est devenu pire, depuis que les rêves sont devenus des images bien vives. Bien douloureuses. Accusatrices.

Il y a eu la colère, tout d’abord. Il est du genre colérique, à ce qu’on raconte. La colère d’avoir payé des enquêteurs pas fichus de faire un boulot correct. Puis celle plus insidieuse de la savoir de ce monde. Encore bien là. À s’en être sorti sans lui. Lui en vouloir, le maudire. Se maudire soit, après coup. Colère à n’en plus finir. Pour cet imbécile à la gueule d’ange dans une cité trop crasse pour lui. Pour Dafydd l’imbécile qui ne fait jamais rien comme tout le monde. Qui va jusqu’à insulter la logique même avec son nom trop compliqué. Trop de lettres. Quel bordel.

Insupportable, crétin, magnifique Dafydd.

C’est peut-être l’alcool alors. Peut-être le destin. Peut-être le signe de trop, ce soir-là. Peut-être l’envie de foutre la rage à Neil, s’il venait à se repointer. Un coup de tête. Un coup de sang. Comme un appel dans le sien. À la recherche d’un tout aussi vicié par la came et le reste.

Il ne se présentera pas au conservatoire demain matin. Et tant pis pour les embrouilles. Ça ne fera qu’une fois de plus. Il est trop doué pour qu’ils prennent le risque de le dégager en bonne et due forme.
Il rassemble les clichés et les fourre en vrac dans une valise. Quelques vêtements. Il n’oublie pas le violoncelle – une bonne excuse. Souffler pour mieux pratiquer, bien sûr.

Les somnifères, les médicaments. Tout ce qui le maintient debout. Et en un rien de temps, se retrouve dans la gueule béante d’un monstre.

Malfearn referme ses crocs et mastique alors. Comme il en a bouffé tant d’autres avant lui.






04
Abysses




  • Pseudo : Sphinx

  • Pronoms : Il/Lui

  • Pays : France

  • Multicomptes : Ange

  • Faceclaim : Jacob Anderson

  • Type de personnage : Scénario de Dafydd

  • Comment avez-vous découvert le forum ? J’ai fondé la maison.

  • Un petit mot ? Croute que croute.





Dafydd Lloyd
Dafydd Lloyd
*Danse de la joie*
Tomás Darnell - L'aérogramme de Los Angeles 2accc234a378282200fb4693aed45e7f

C'est tellement mon petit moment d'illumination, merci!!!!!!
Jakob Morgensen
Jakob Morgensen
On dit oui oui ouiiiiiiii 334624982 334624982 334624982 beaucoup trop hâte de voir ce ptit nouveau à l'œuvre et de suivre ses aventures !!!!!!!
Mateo Fajardo
See the unseen
Mateo Fajardo
AAAH! J'arrive tard, mais j'arrive !

Je l'aime vraiment beaucoup. J'aime comment tu construis tes personnages et ta plumes. J'ai très hâte de voir Tomàs en action. Et puis je valide le FC, j'aime beaucoup !

Amuse toi bien avec ce personnage 3944349029
Ange
Ange
Merci à vous 2963983920
Du coup bah je m'auto-valide 141131150
Lauren Turner
Lauren Turner
Oh la la mais rebienvenue avec ce nouveau baby ! Amuse-toi bien avec lui il a l'air si cool **
Contenu sponsorisé