ENID / NEEDMURDOCH

TW : Description graphique de la violence qu'elle soit physique ou psychologique / maltraitance / description de conditions de détention / vulgarités / idées noires / potentiellement addictions / discours imagé (référence à l'accouchement).

• Identité : Enid. Quand la gosse a été dégueulée du vagin maternel, ils auraient pu, peut-être y regarder à deux fois avant de lui accoler l’épithète homérique qui ferait de l’accointance avec une ampoule 1000 volts. Brillante, tu parles. Ce qu’elle a réussi à faire dans sa vie de paumarde ? Je veux dire, mis à part ne pas crever comme une charogne dans le caniveau de l'existence ? Force est de constater que la réponse à vot’ question est pas grand-chose. C’est tout au plus un lampadaire sur lequel les clébards venait pisser. Enfin, ça c’était avant. Depuis, la ptiote, elle a appris à leur faire ramasser leurs crocs puants avec leurs doigts cassés. Quand elle était au Centre, les éducatueurs l’avaient rebaptisée tout simplement « Need » parce que franchement, fallait se la traîner la pot-de-glue psychopathe qui mouillait ses draps. Puis, là-bas, comme vous étiez plus vraiment humain, vous pouviez bien laisser votre identité au placard. Pour ce que ça servait. Murdoch – une véritable bataille navale faite chair humaine. C’étaient pas des gueux mais pas des princes non plus. On disait que c’était des gens corrects. Faisaient pas d’histoire. Ils étaient durs, pour sûr et pas vraiment portés à la causerie mais la communauté pouvait compter sur eux. Puis, il y a eu l’Averse. Et la gamine, elle a débloquée. Paraît qu’ils se sont entretués là-dedans. Faut dire qu'Enid Murdoch, ça sonne comme le dernier glaviot sanglant d'un gonze qui va clamser. Alors, depuis, j’évite de prononcer son nom. Faut pas invoquer les morts. Ca appelle les démons, vous savez.
  
• Âge : Trente-cinq ans. La Maturité qu’on dit. Pourtant, elle le voit bien, le sable du temps qui lui glisse entre les doigts, marquant de quelques rides la fatigue de son visage, plissant d’une moue amère ses lippes vermeilles.


• Alignement : Les Hurleurs de rang Annihilateur sont des tristes sires. Jamais totalement dedans, jamais dehors. Etre seul sans être libre, c’est là d’où naît la misère. Comme un vieux limier qu’on nourrit d’un os sans lui offrir le confort d’un foyer. Parce qu’il est clair qu’il ne faut pas leur filer le repos si ce n’est celui que l’Eternel voudra bien leur accorder une fois qu’ils auront cassé leur pipe en sauvant le Bien Commun. En réalité, Need s’en tape de la morale. Elle a juste une dette de sang à régler, une fois fait, elle fera un dernier geste de la main et ira se rencarder sur le prochain passage de la chariotte de l’Ankou.


• Origines : Les racines de sa famille sont plongées dans le sang. Ils ont jamais pu piffrer les anglais. Ecossais du côté paternel, gallois du côté maternel. Du coup, elle jamais vraiment su qui supporter. Alors, elle a un maillot de rugby de chaque.


• Ardeurs : On pourrait croire que ce sujet ne la préoccupe pas. Rapport à ses traumatismes et à une existence consacrée à la violence. C’est on ne peut plus faux. Enid, c’est le genre à regarder les autres de loin et à se rêver hors de son quotidien. Elle ne va pas jusqu’à se lier à ses semblables mais pourrait bien se laisser tenter comme un cabot galeux laissé pour compte dans un chenil, qui regarde les goldens partir, avec la bave à la gueule et l’envie dans les yeux. C’est pas qu’elle a jamais goûté au confort d’une couche mais elle a jamais eu l’outrecuidance de croire que c’était pour la vie, ou même pour le petit-déjeuner. Enid, elle est de ceux qui fuient aux premiers rayons du jour. Y en a toujours pour croire que c’est parce qu’elle ne veut pas donner. D’aucuns sont des putains d’imbéciles. Need, elle donnerait tout, jusqu’à son cuir râpé pour pouvoir rester, rien qu’un peu, entre les bras blancs de ses amantes de passage.


• Occupation : Elle remplit les chopes et vide le bar. Quand les gars sont beurrés comme des galettes de Pont-Aven, elle les toise de son mètre soixante-quinze et avec l’aide de sa fidèle paire de doc Martens taille trente-neuf, elle les fout dehors sans autre forme de procès. Sa fiche de poste est barrée d’un pompeux mixologue. En réalité, elle concocte des mixtures à peine buvables dont le degré d’alcool ferait pâlir Gérard Depardieu. Paraît qu’elle a appris ça à Aberdeen dans ses jeunes années. Les bancs de l'école ont pas usé ses culottes mais c'est une fille maligne, elle aurait pu aller loin si on lui en avait laissé le choix.  


• Altérité : Des voix chuchotent à son oreille. Son cerveau est une radio déréglée qui capte des bribes ouateuses d’autrui. Comme elle a le silence en horreur, c’est une compagne réconfortante que cette musique blanche qui bourdonne dans l’arrière-boutique de son crâne. Elle reconnaît le goût ferreux de la colère, l’acidité de la trahison et de la haine de soi. En soi, cela l’aide dans son métier où l’on ne vient clairement pas pour la qualité de la boisson.  


• Foyer : C’est pas bien grand, sa tanière. Elle s’est nichée au-dessus du pub avec l’espoir qu’on lui foutra la paix. De la brique rouge sang, des piles hétéroclites de bouquins qui menacent de s’effondrer sur l'opulente verdure de ses plantes dont elle a nommé chaque individu amoureusement, un matelas posé sur des palettes recyclées, et juste assez d’espace pour s’y sentir bien. D’un coup d’œil, on peut embrasser le lieu, c’est le gage de la sécurité.


• Train de vie : Elle est pas du genre à dépenser, Enid. Elle a bien un petit pécule qu’elle a chichement accumulé avec les années, histoire de voir venir lors des périodes de disette. Sa richesse, c’est les livres qu’elle glane dans les lieux qu’elle fréquente.

1. Need ne peut souffrir les contraintes physiques. Tentez de la retenir par la force, il y a fort à parier qu’elle tente de rompre cette situation de manière brutale. D’office, vous devriez comprendre que pour éviter les troubles à l’ordre public, il vaut mieux demeurer à distance.


2. Les jours de pluie, vous la verrez sans doute errer par les rues de la Ville en quête d’une présence intangible. Elle a dans l’idée que ce qui est a foutu sa vie en l’air règne dans les averses et elle est déterminée à l’attraper.



3. Elle a fait la une du Nouveau Détective alors qu’elle est à peine âgée de cinq ans. Ce n’est pas donné à tout le monde d’être l’auteure présumée du massacre de l’entièreté de sa famille. La flicailles a mis ça sur le compte d’une crise de folie collective liée à l’absorption d’un puissant hallucinogène. Les Hurleurs, eux, connaissent la vérité : un unseelie de classe séraphin a décidé de s’inviter à la Noël.



4. Les décorations, les chants ringards, le vin chaud et l’odeur de la cannelle, les idéaux nunuches de paix et d’harmonie : tout dans cette tradition insupportable lui donne la nausée. Est-ce qu’ils ont bien regardé le taux de suicide et de décès par obstruction grave des voies aériennes ?



5. Son masque prend la forme d'un crâne de cheval. C’est une marque qui hante l’un de ces premiers souvenirs. Est-ce la trogne immonde de l’unseelie qui les a annihilé ou bien un pauvre trophée de chasse pendant misérablement au-dessus de la cheminée ?



6. Need porte dans sa chair les stigmates livides d’une enfance disons-le contrariée. Contrairement à ses pairs, ni réveil aux aurores, ni longues marches éreintantes à travers les bois. La survie, elle l’a appris entre les murs monochromes d’un zoo humain où ceux qui vous gardent ne sont pas moins monstrueux que ceux qu’ils retiennent. Elle se souvient avoir mouillé ses draps, les premières nuits et comment il était difficile de conserver plus de deux minutes la pitance infâme qu’on leur livrait.



7. La nourriture industrielle la rend malade. Elle ne se nourrit que de matière brute qu’elle cuisine ensuite à son goût. Elle n’aime pas que vous la regardiez manger et c’est une activité qu’elle préfère exécuter seule. Quant à la boisson, croyez-moi si vous le souhaitez mais elle n’a pas touché une goutte d’alcool depuis au moins dix ans – rapport à une sacrée beigne qu’on lui aurait mise après qu’on l’a retrouvée morte saoule dans la réserve du Ragged Baron.



8. Need est appréciée des animaux. On l’a souvent encouragée à prendre sous sa protection une bête esseulée mais elle n’a encore jamais passé le pas. Qu’une pauvre créature soit dépendante d’elle pour sa survie est une charge trop importante qui pourrait la détourner de ce à quoi elle a été préparée toute sa vie.

• Pseudo / Prénom : Lautréamont / Lau


• Pronoms : Elle


• Pays : France


• Multicomptes : Nope.


• Faceclaim : Krysten Ritter


• Type de personnage : INVENTÉ


• Comment avez-vous découvert le forum ? PRD


• Un petit mot ? Ce forum est une petite merveilleuse. Cela fait sans doute plus de trois ans que je n'ai pas remis les pieds dans le monde du RP. J'ai très envie de retenter l'aventure avec vous. J'espère que mes réflexes ne sont pas trop rouillés. Merci encore de me laisser l'opportunité d'évoluer à vos côtés.