Sybil Blackwood - Chaos is a ladder.
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Angus McKie
Lauren Turner
Sybil Blackwood
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Sybil Blackwood
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SybilBlackwood
Unseelie
01
La surface
TW : Meurtre, violence (dont violence conjugale et violence sexuelle), drogue, manipulation, dépression.
- Identité : "Sybil" Blackwood. Sybil n'est pas son véritable prénom, le vrai choisi par son père à la naissance est un prénom gallois complexe. Lors de son premier anniversaire, elle a dit son premier mot "Sybil". Ses parents, surpris, adoptèrent vite par facilité ce prénom. Son prénom de naissance, seules sa mère et sa sœur doivent s'en rappeler. Ce qui leur donne un pouvoir sur Sybil.
Son nom de famille, nul besoin de le décrire. Tout habitant de Malfearn connaît les Blackwood, de loin au moins. - Âge : 27 ans - 11 novembre 1967
- Alignement : Unseelie - Catégorie à définir
Isolation. Etre décalée, le sentiment d'étrangeté qui colle à la peau, les enfants qui s'écartent et les chats qui hérissent le poil, l'impression d'imiter les autres plutôt que de leur ressembler. Sybil est une jeune Unseelie, elle se débat avec sa nature ne sachant qu'en penser. Gérant mal ses émotions, ses propres transformations, elle ne connaît pas sa propre puissance. Elle ne sait pas si elle peut se faire confiance, elle ne veut pas être ce qu'elle est et lutte contre ses pulsions à sa façon, en silence et seule. En Sybil, l'équilibre de son humanité et de son chaos est constamment sur la sellette. - Origines : Galloise pure souche. Elle connaît son arbre généalogique par coeur, il y a bien quelques anglais par-ci par-là mais la majorité vient de ces terres du bout du monde. De toute façon maintenant qu'importe ? L'ascendance a-t-elle de l'importance pour une créature ?
- Ardeurs : Sybil n'a jamais ressenti une grande attirance pour les autres. Le désir physique lui est globalement étranger, il n'en est que plus fascinant. Les mœurs et coutumes de son temps lui sont toujours passés au-dessus même si elle sait qu'il vaut mieux sortir avec des hommes quand on est une femme. Elle a pu expérimenter les relations humaines sans jamais y trouver son compte. Derrière elle, on trouve des cœurs brisés et des blessures traumatiques.
Malgré sa nature, elle se considère toujours comme une femme, du moins une femelle. Le temps la fera peut-être changer d'avis.
Aimer les hommes ou les femmes, se sentir homme ou femme... après tout c'est presque le dernier de ses soucis, il faudrait déjà qu'elle arrive à se sentir humaine. - Occupation : Lorsque Sybil est revenue de la capitale, les rumeurs se sont accrochées à ses valises. Ce qu'il s'est passé là-bas, elle préfère le garder pour elle. St Madeline's Hospital ne s'est pas trop questionné au vu du palmarès et du CV de la demoiselle, elle y est rentrée dès son retour. Elle aurait pu intégrer plusieurs services mais la médecine légale a eu sa préférence. Les morts au moins elle ne pourra plus leur faire de mal. Elle travaille en étroite collaboration avec la police et les autorités judiciaires du comté. Mais comme il n'y a pas tant de morts que ça, elle file de temps en temps des coups de main aux urgences. Elle accepte des rendez-vous, se déplaçant à domicile, recevant chez elle ou à l'hôpital. Rares sont ceux qui osent, entre les rumeurs de son passé, la réputation d'Augure Blackwood et son côté dérangeant, seuls les étrangers, les marginaux, les désespérés ou les courageux font appel à elle. Dommage car c'est un excellent médecin, froid et direct mais doué. Se terrer à Malfearn, vu ses capacités, fut une déception pour son académie, mais c'était son choix.
À côté de cette activité, notamment depuis qu'elle a perdu le sommeil, Sybil, fascinée par le surnaturel, fait des recherches. Son but serait de se spécialiser afin de pouvoir guérir des blessures ou maladies liée au surnaturel. - Altérité : Face : 1m75, corpulence mince et élancée, aucune ride, peau pâle laissant voir des veines entrelacées, grands yeux sombres presque noirs, regard transperçant adouci parfois par le port de grandes lunettes rondes avec un fin cerclage dorée, visage fin et sévère, lèvres pincées ne s'étirant que rarement en un sourire, pommettes saillantes, une légère touche de maquillage, de longs cheveux blonds à la limite du blanc, de longs doigts fins, ongles vernis. Sybil est une statue de marbre sublimée par un sens de l'élégance provenant de sa mère. Sybil est une belle femme, qui sait l'effet qu'elle peut faire et aime prendre soin d'elle.
Pile :Tac tac tac, ça t'a donné envie de la suivre non ? Elle avait l'air de savoir où elle allait cette belle jeune femme, le talon claquait à chaque pas. Tu savais pas bien pourquoi mais tu l'as suivie. Bah ouais hein, on dirait une dame de la haute avec ses cheveux tirés en queue de cheval, sa tenue de princesse... elle foutait quoi dans ce coin là. Tu t'es un peu pris pour un prédateur. Comme si elle l'avait cherché la miss. En plus elle était dans son monde, à r'garder personne. T'es p't'être pas assez bien mais elle va t'voir. En plus elle est passée par le pont, y'a jamais personne là. Sauf que t'as plus entendu tac tac dès que tu t'es retrouvé dans l'ombre. T'aurais juré qu'y'avait un lampadaire pas trop loin mais t'y vois plus rien. Et il fait froid. Fucking cold. T'as vu de la buée s'échapper de ta bouche. Là déjà, t'as fait un peu le malin parce que dans ta tête ta petite voix elle t'a dit de décamper. Tu t'es approché un peu juste un pas en plus, il faisait trop noir pour du noir d'la nuit. T'as cru sentir un truc au niveau de tes pieds et quand t'as relevé la tête ils étaient là. Deux yeux jaunes, la pupille en trait. Pas des yeux d'humain ça c'est sûr... fucking hell. Le truc c'est qu't'arrivait plus à bouger. Ses yeux là ça t'est rentré dans la tête d'un coup. T'avais la gerbe et t'as commencé à t'casser la gueule. Enfin t'as cru parce qu'en fait t'étais juste debout, tout droit. T'as senti un truc chaud sur ta jambe. Ta propre pisse fucking idiot... ça f'sait quelques années quand même que ça t'était pas arrivé. Mais là t'es plus un mec, t'es un putain d'gamin qui s'pisse dessus. T'as l'palpitant qui palpite, ou pas t'entend rien. Juste un sifflement dans tes oreilles. ça fait plus du tout tac tac tac putain. Sur ton futal qui s'colle à ta jambe, tu sens des trucs, des trucs qui t'montent dessus, comme des p'tites araignées. Mais les yeux y bougent pas. Dans ta tête ta p'tite voix elle crie qu'il faut s'barrer mais t'as un truc qui t'donne envie d'rester même si tu vas en crever. Avant qu'tu lâches prise tu crois voir une forme blanche. Des longs doigts, ou des griffes, ou des tentacules difficile à dire. Personne va t'croire si tu t'en sors. Fucking monster
//Sybil est un Unseelie contrarié ce qui la rend instable dans ses transformations. Son apparence reste encore changeante bien que des éléments sont désormais fixes comme les yeux reptiliens, la langue en fourche, les longs doigts griffus, et une peau qui devient écaille, toute blanche, ainsi que la vague de froid qui l'entoure. Elle n'est pas la plus puissante des Unseelie mais au vu de son passé, résiste assez bien aux attaques "mentales".// - Foyer : Au Manoir Blackwood évidemment. Sa chambre est sous les combles, elle s'y enferme parfois des jours. La pièce est sombre, glaciale, meublée sommairement. Sybil s'y attache solidement, en espérant qu'une crise passe. Sinon, elle passe le plus clair de son temps dans la bibliothèque du Manoir qu'elle a repris, y ajoutant sa propre collection et répertoriant tous les ouvrages et connaissances acquises depuis des siècles.. De temps en temps des curieux téméraires, adeptes du surnaturel viennent y chercher une réponse. Certains repartent en courant (qu'ils aient vu quelque chose ou qu'ils l'aient imaginé). D'autres obtiennent une bribe de réponse avant de repartir, un frisson dans le dos. Sybil se protège grâce à la peur qu'elle inspire aux autres. Elle ne partage pas facilement son savoir. On la prend sans doute pour une Medium, une sorcière. On oublie que c'est encore une jeune fille... ou presque.
Enfin elle aime passer du temps dans la serre du Manoir, elle y fait pousser toutes sortes de plantes dont elle peut se servir pour ses recherches ou ... pour se faire une tisane. - Train de vie : Un salaire de praticien hospitalier et les petits plus des consultations qui tombent sur le compte de Constance Blackwood. Sybil n'a que faire de l'argent, elle n'en a pas besoin. Le peu dont elle aurait besoin, sa mère le lui fournit. Contrairement aux histoires qu'on lui prête, elle ne mène pas la grande vie. Certes elle aime les vêtements élégants et porte régulièrement un ou deux bijoux. Elle est aussi à la recherche d'anciens artefacts mais à part ces quelques désirs... Elle ne sort pas, ne consomme pas plus. Une vie relativement spartiate.
02
eaux claires
Secrète
Enigmatique
Froide
Sévère
Patiente
Déterminée
Dangereuse
Sans peur
Erudite
Artiste
Disciplinée
Loyale
Attentive
Sensible
Mélancolique
Tourmentée
- Silence. Le silence est partout dans la vie de Sybil. Chez les Blackwood, la parole est rare et précieuse. Les effusions sont mal vues. Sybil est très souvent dans sa tête. Les morts sont aussi taiseux que les plantes et que ses livres. Il y a quelques années elle faisait encore du piano mais quelque chose s’est brisé en elle, il n’y a que le silence pour supporter les souffrances. Son père, amateur de musique, emplissait sa vie de son, il lui parlait tout le temps. Depuis sa mort, le silence règne. La musique… de temps en temps à la radio qu’elle n’écoute pas et des souvenirs de chorégraphies de rock avec son père, ses amis de la ville. Elle aimait cela, elle croit… Le passé n’existe plus.
- Beauty. Si elle ne parle pas beaucoup, Sybil est une grande observatrice. Elle dessine depuis toute petite. Des croquis d’anatomie, des portraits, de temps en temps des paysages toujours tourmentés. Au fusain, au stylo, à la pastel… tout y passe. Cela l’apaise, elle s’exprime sur le papier. Sa calligraphie est impeccable, des belles lettres déliées, on la croirait tout droit sortie d’une relation épistolaire du XIXᵉ siècle.
- Wisdom. Sybil aime apprendre, elle passe des journées dans les bibliothèques. Ses matières privilégiés sont la médecine, le surnaturel et la botanique. Mais elle ne se limite pas à cela. Elle est ainsi un puits de connaissance sur tout un tas de domaines, la faisant parfois passer pour une Miss je sais tout. Elle parle et lit le latin, le grec, le gallois, l’anglais et un bout de français. Cette érudition est le fruit d'une éducation stricte, des meilleurs établissements scolaires et d'une grande régularité dans le travail. Son auteur préféré est Shakespeare, elle aime la part d'ombre et le questionnement de la moralité qu'il écrit.
- Care. Son métier la passionne par son aspect technique. Elle s’imagine détective pour établir un diagnostic puis mécanicienne pour soigner. Elle aime réparer les autres même si l’aspect social ne lui réussit pas toujours. Pourtant elle écoute, elle comprend les choses que les autres ne disent pas. Il existe un paradoxe en elle, elle aime parfois prendre soin des humains et parfois les voir tomber. L'hôpital, ses longs couloirs solitaires, blancs, aseptisés, elle y trouve son compte. Elle aime aussi son petit labo très sommairement équipé, dans une cave du Manoir. Elle y fabrique sa propre morphine avec son pavot. Seule elle possède la clef y menant. Lugubre pour certains, c'est une salle qui n'appartient qu'à elle, froide et d'acier.
- Nature. La serre des Blackwood ressemble à une jungle, il y a des plantes dans tous les coins. Sybil a la main verte, elle y fait pousser des plantes médicinales, des fleurs, des plantes aromatiques et des plantes qui ne servent à rien maintenant mais pourraient être utiles un jour. Ce que personne ne sait c’est qu’elle fait aussi pousser des plantes venimeuses et champignons vénéneux dans un coin de la forêt attenant à la propriété Blackwood. Avec ses plantes, elle se fait des tisanes mais les utilise aussi pour se soigner ou s’anesthésier. Sinon, la jeune femme aime faire des longues promenades sur les falaises ou dans les terres, y perdant la notion du temps. Elle aimait le faire à cheval mais les chevaux ont peur d'elle désormais.
- Loneliness. Sybil n’a découvert l’amitié que bien tard. Avant seule sa famille comptait. Elle a appris qu’il fallait montrer que l’on aime pour être aimé en retour. Montrer que l’on aime… ça lui est encore bien difficile. Y compris avec les membres de sa famille, d’autant qu’elle sait la méfiance qu’ils ont envers elle. Elle finit même par y croire elle-même, qu’elle est un monstre en puissance, qu’un jour quelque chose changera et elle fera brûler son monde. De toute façon peu de gens osent s’approcher. On la trouve belle, élégante, fascinante, troublante, dérangeante mais on ne s’en approche pas. Elle est donc une personne seule. Heureusement qu’elle a sa famille qui reste malgré leur méfiance. La solitude, parfois elle l’aime, parfois elle lui pèse.
- Cravings. Bec à sucre comme tous les Unseelie, Sybil a ses petites manies. Elle craque souvent pour un bonbon, un morceau de chocolat, une cuillère de miel. Elle aime l’ivresse que cela lui procure même si ça ne dure pas longtemps. Le sucre n’est pas sa seule pulsion. Si elle ne ressent presque pas d’attirance envers les hommes ou les femmes, il lui arrive tout de même de ressentir de violents soubresauts qu'elle assimile à du désir. Elle peut ainsi avoir ardemment envie d'une personne, pas seulement comme un désir physique mais bien une envie de posséder, de dominer pouvant aller jusqu’à la violence. Ces soubresauts sont éphémères et elle y résiste tant bien que mal.
- Needs. La peau de Sybil est constamment froide, elle passe son temps à rajouter des bûches de la cheminée de la bibliothèque et aime boire du thé ou du café fumant. Sybil aimerait avoir un ou deux amis pour rompre sa solitude mais elle ne sait pas comment s'y prendre.
- Heart. Malgré sa nature d'Unseelie qui la rend changeante et peu fiable, un côté d'elle reste sensible aux choses du monde, désirant reconnaissance, amour et acceptation.
- Explosion. Sybil est perdue, fragile, et surtout elle est dans un équilibre précaire qui menace de s’effondrer. La bascule pourrait la faire devenir le pire cauchemar des habitants de Malfearn ou une protectrice du surnaturel, ce qui la rend instable et menaçante. En elle cruauté et douceur se font la guerre.
Que représente Malfearn aux yeux de votre personnage ? Quel est son ressenti face au surnaturel et aux évènements étranges de la ville ?
Malfearn est la ville de son enfance, le berceau de son clan et une ville qui l'attire irrémédiablement surtout au Manoir. Il y a à Malfearn un je ne sais quoi qui l'emplit de puissance, qui l'entraîne vers de sombres états ou qui lui fait voir la beauté. Elle sait qu'il n'y a qu'ici qu'elle pourra réconcilier les différentes parties d'elle-même. Sybil est une créature, elle fait partie du surnaturel, les événements étranges ne lui sont pas étranges, au contraire plus le mystère entoure le monde plus elle est à son aise. Il y a quelque chose de confortable à être dans son élément. Cela n'empêche pas qu'elle cherche à en savoir toujours plus sur le surnaturel.
Comment votre personnage perçoit-il son état ? Comment vit-il son rapport au paranormal et comment se manifeste son étrangeté/pouvoir ? Quels sont ses rapports aux humains lambda ?
Sybil est un champ de bataille qui met en jeu sa nature et son humanité. D'un côté, la créature qui fronde sauvagement d'avoir été endormie si longtemps, d'être frustrée encore, une puissance qui vibre sous la peau, des envies de cruauté, de jouer avec les âmes et se nourrir du chaos, l'envie de tout faire exploser et de se repaître des ruines, l'attirance irrésistible vers le bizarre. Et puis aussi ... la perte du sommeil, de l'appétit, l'impression d'être une illusion. Une nature qui l'emmène loin des autres, au fond du surnaturel. Sybil.
De l'autre, son humanité, les valeurs de sa famille, de son métier, l'envie de faire partie de la société, des émotions à fleur de peau, l'envie de ne pas nuire, l'amour de la beauté dans tout, la répulsion à faire du mal, la peur d'exploser et de tout faire exploser y compris ceux qu'elle aime, la satisfaction de l'ordre régulier des jours qui passent, la curiosité des livres, des autres, la peur de s'oublier, de se transformer en quelqu'un d'autre, les questionnements incessants. Sybil aussi.
Elle est donc très au courant de sa nature mais n'en connaît pas les limites. Elle ne s'accepte pas et lutte contre sa propre nature, nageant à contre courant comme si elle espérait redevenir humaine, comme si elle l'avait été un jour. Difficile de juger l'étendue de ses pouvoirs, elle sait qu'elle peut s'infiltrer dans certains esprits, que souvent la lumière semble la fuir, que les insectes sont attirés par elle, qu'elle fait sans doute bien moins que 37° dans son corps mais elle n'ose pas aller plus loin. Une aura d'étrangeté la poursuit qui s'éloigner les gens, ce qu'elle cultive. Une impression que ça sonne faux. Pour d'autres, notamment augures, elle exerce une fascination/répulsion obsédante sans qu'on parvienne à bien mettre le doigt dessus.
Les humains, Sybil en est curieuse parfois, indifférente souvent. Le rejet la blessait parfois, aujourd'hui elle le ressent moins.
Quelle est la relation de votre personnage à son culte ? Comment se manifeste sa dévotion à son clan et où se trouve sa place au sein de la communauté ?
La famille Blackwood fonctionne de manière clanique. C'est à eux que Sybil est et restera fidèle. Elle en est à la fois prisonnière surveillée et mystérieuse protectrice. Refuge et fardeau. Seules sa mère et sa soeur connaissent sa nature d'Unseelie.
Deuxième fille de la branche principale son rôle aurait dû être tout autre, tout a été bouleversé par sa transformation. Elle évolue donc dans l'ombre, se faisant discrète pour tout invité dans la maison. Sybil reste une Blackwood. Constance n'a jamais baissé son exigence envers ses filles peu importe leur nature, elle attend de sa fille qu'elle serve le clan. Constance jongle entre surveillance et indépendance. Ainsi, la brillante mais secrète cadette de la famille Blackwood est un mystère pour tous. Malgré tous les événements, malgré la méfiance de sa mère et de sa soeur compréhensible vu le mystère autour de la mort d'Allan, Sybil reste fidèle aux siens et réciproquement. Elle fait office de médecin, pharmacien, bibliothécaire, jardinière, protectrice du Manoir et de la réputation Blackwood, cobaye pour les tests d'Augure d'Hazel et Constance et parfois même cuisinière.
Malgré une pratique religieuse inexistante un cimetière existe sur la propriété Blackwood et quelques événements sont célébrés avec l'église locale (mariage, décès, naissance). Sybil n'y croit pas du tout.
03
Eaux profondes
Lettre cachetée et fermée, rédigée au 11 novembre 1968 – Malfearn - Manoir Blackwood - 1er tiroir du bureau de Constance Blackwood
« My dear special girl,
Dès que le ventre de ta mère s’est arrondi, j’ai su que tu serais une petite fille très spéciale. Comment, dans notre grande famille, je dirais même dynastie, comment peut-on être autre chose qu’extra-ordinaire ?
Je t’écris cette lettre poursuivant la tradition, pour te donner quelques conseils et paroles qui j’espère t’aideront à cheminer dans la vie.
Le premier, c’est de respecter, aimer et obéir à ta mère. Je sais déjà, ma fille, avec tes grands yeux et tes lèvres scellées que ta mère et toi ça sera particulier. Mais sois sûre qu’elle sera toujours là pour toi, surtout dans les pires moments. Ta mère est une force de la nature que j’ai aimé au premier regard. Un jour elle te confiera peut-être ses secrets, son histoire, en attendant crois moi sur parole, tu peux lui faire confiance. Elle est dure mais juste et elle t’aime à sa manière.
Je l’ai su que tu étais spéciale, à ta naissance. Nous t’attendions avec impatience, et tu ne t’es pas pressée. Pourtant Constance aime que les choses se fassent vite et en temps et en heure. Je me rappelle encore de sa souffrance, toute contenue, tandis que j’assistais impuissant. De lourds nuages noirs se sont amoncelés pendant des jours au-dessus de la ville. C’est au premier coup de tonnerre que tu es née… comme dans les légendes. Tu n’as pas crié comme les autres bébés. Tu allais très bien mais tu t’es contentée d’arriver et d’observer le monde. Tu savais déjà qu’il finirait à tes pieds.
C’est vrai, tu nous décontenances ta mère et moi, pourtant nous avons l’habitude de l’étrange. Tes émotions moi je les vois. C’est pour cela que je serai sans doute trop gentil avec toi. Les autres me craignent mais j’ai en moi cette corde sensible pour vous trois, et toi en particulier.
Aujourd’hui c’était ton premier anniversaire, dès que nous avons fini de te le souhaiter, tu nous as dit ton véritable nom. J’ai du mal à croire que tu n’es qu’un enfant parfois. Sybil tu as dit ça tout doucement. Plus court, plus prononçable que celui que je t’avais donné à la naissance. Et puis, où as-tu entendu ce nom ? Ai-je déjà parlé de ma tante devant toi ? Quelle étrangeté de prendre son nom à elle… Un jour je te raconterai son histoire et notre histoire, ses secrets et les nôtres.
Ma fille, ta mère et moi t’aimons depuis que tu n’étais qu’une idée jusqu’à ce que tu disparaisses. Nous t’aimerons au-delà de la mort. J’ai moins de pudeur à te l’écrire à te le dire car à quoi cela sert de répéter sans cesse que nous t’aimons. Nous ne voulons pas faire de toi un être sensible, mou, bienheureux, nous te voulons aiguisée, indépendante, puissante, pour conquérir le monde. Nous t’éduquerons dans le respect de nos traditions, dans l’exigence de notre condition, dans l’ouverture de notre esprit. Et lorsque tu seras prête, tu transmettras ce flambeau à ton tour.
N’oublie pas, ma fille, que ton étrangeté fait partie de ton identité, il n’est pas nécessaire de parler pour ressentir. Le monde qui nous entoure, surtout ici sur nos propres terres, est empreint de choses surnaturelles, de choses qui nous dépassent. Sois un peu plus méfiante que tu l’es aujourd’hui, mais reste comme tu es, sans peur car l’étrange fait partie de nous. My dear special girl, normal ça n’existe pas. Certains de nos compatriotes humains sont plus étranges, plus malfaisants que certaines des créatures que tu rencontreras un jour. Reste éveillée au monde dans toutes ses dimensions. Et développe tes dons, c’est ce qui fera ta force, qui t’aidera à te protéger des êtres qui te voudront du mal. C’est le rôle de notre famille, la famille Blackwood, que de développer notre puissance et garder l’équilibre entre les choses qui peuplent ce monde. C’est pour cela que nous vous endurcissons moralement et mentalement comme nous le faisons. La cruauté fera toujours partie de nos vies, côte à côte avec la beauté. Apprivoise les recoins terrifiants, fais des créatures tes alliés, dompte les secrets et plus rien ne te résistera.
See you soon, my very special girl.
Allan Blackwood »
L’enfance de Sybil ressemble à toute enfance de la famille Blackwood. Il faut obéir aux règles de la maison, vouvoyer ses parents et ramener de bons résultats de l’école. Ce que fait Sybil. Sa particularité étant qu’elle restera mutique jusqu’au départ d’Hazel en internat. Hazel a 13 ans, Sybil en a 7 et elle retourne dans le monde de la parole.
A l’école Sybil est douée mais moquée « Sybizarre » car mutique et étrange. Elle passe son temps à dessiner dans la cour. A la maison, Hazel et Sybil passe du temps ensemble même si règne une ambiance de compétition qu’Hazel gagne haut la main déjà très talentueuse en de nombreux domaines. Hazel répète le comportement sévère de sa mère envers sa petite sœur. Les petites sont très occupées car en plus de l’école, elles participent
Constance et Allan restent des parents aimants se laissant aller à des moments de tendresse pudiques avec leurs enfants. Il les accepte comme ils sont. Au Manoir, qui peut passer pour lugubre aux yeux des autres (grandes pièces, courants d’air, grincements, couloirs labyrinthiques, bestioles), il y a souvent du monde car les membres de la famille et leurs invités sont nombreux. Pourtant, le Manoir reste silencieux sauf aux moments des repas. On discute dans des pièces fermées, les enfants restent en dehors des secrets.
Sybil est une enfant timide qui peut mettre mal à l’aise les adultes par l’intensité de son regard. Elle suit beaucoup sa sœur et semble rester impassible à toute émotion, ne souriant que rarement, toujours la tête dans ses bouquins ou ses carnets. Elle a toujours froid. Son père et sa mère savent qu’elle reste une enfant sensible, qui veut les rendre fiers mais qui n’est pas très adaptée au contact humain. Elle est initiée aux secrets des plantes par un membre de sa famille.
Sybil est très impressionnée par la volonté de fer d’Hazel qu’elle voit comme un feu brûlant. Hazel veut être la plus grande Augure de tous les temps. Plus forte encore que Mère. Sybil pense que ça n’est pas possible mais en voyant le regard brûlant d’Hazel peut-être qu’un jour...
Quand Hazel s’en va, la maison devient plus froide pour Sybil. L’énergie d’Hazel la réchauffait, il ne reste que sa propre aura glaciale.
A partir du moment où elle parle, les élèves arrêtent de se moquer d’elle mais ne l’incluent pas pour autant. C’est la période où ils répètent ce que disent leurs parents sur les Blackwood, cela ne dérange pas vraiment Sybil dans son coin.
Parfois Sybil a du mal à gérer des émotions et se retrouve décontenancée dans des élans qu’elle ne comprend pas. Elle entend parfois Mère parler à Père d’un air inquiet. Père fait alors sa tête des mauvais jours. Il a des cernes. Alors Sybil se calme, et les ombres qui l’entourent reviennent en elle. Sybil n’a pas peur des ombres, elle a peur d’elle-même. Sybil n’a pas peur des araignées, des bestioles, du noir, des murmures, des adultes, de se faire mal, ça ce sont des choses qui lui sont familières. Mais elle a peur de ne pas être comme les autres, du regard inquiet de sa mère, de l’air préoccupé de son père.
Respire. c’est la voix de maman qui prend la place de Mère, c’est le bras de papa sur l’épaule qui entoure. De leur amour dur et inconditionnel, Sybil en gardera le besoin de protéger tout en attendant beaucoup des autres.
***
« Sybil, ton père et moi avons discuté. Tu partiras un an plus tôt. L’internat du Queen’s College peut te prendre un an en avance. Tu en as les capacités. Tu pars lundi prochain, ne prends pas trop d’affaires. Là-bas tu trouveras M.D'Argenson, ce sera ton professeur particulier. Je compte que tu y sois exemplaire, ne nous déçois pas. Ces années seront l’occasion de t’intégrer à la société, te faire des amis, découvrir à quoi ressemble le monde, et te perfectionner. »
« My special girl… si nous te faisons partir plus tôt c’est que … nous pensons que notre réputation à Malfearn te porte préjudice, tu ne te développes pas comme il faudrait. Tu seras plus libre là-bas. Cela ne veut pas dire que nous t’abandonnons, tu dois garder le cap... »
Sybil sait qu’il ne vaut mieux pas discuter. Père a l’air épuisé de se battre contre ses démons dans sa tête. La petite fille ne le sait pas, mais sa présence même l’épuise. Lorsqu’elle sera au loin, il reprendra du poil de la bête.
Père lui donne un carnet à dessin de cuir noir avant de partir, il l’embrasse sur le front. Il a son regard tendre, et Sybil sent quelque chose en elle fondre. Elle ne sera jamais assez. Assez normale. Assez Augure. Sybil l’impassible. Une larme solitaire coule sur un visage de marbre. A l’intérieur d’elle, son cœur qu’elle pense insensible, se serre. Quelle est cette émotion ? De ses bras elle entoure soudainement le cou de son père et murmure « Dad... ».
Il lui souffle en gallois qu’elle va y arriver, que c’est une fille brillante, qu’elle a toujours su s’adapter quitte à faire semblant, que c’est comme une leçon à apprendre, qu’elle va y arriver. Constance n’arrive pas à regarder sa fille, Constance dure comme un roc, se tourne. Elle n’ose porter la main à ses yeux de peur que cela se voie, le vent va bien faire sécher ses yeux qui se mouillent non ? Elle ne desserre pas les dents. Constance, mère courage, qui a peur de montrer ses émotions, qui a peur d’abandonner sa fille dans un monde qui n’est pas prêt. Elle sait qu’elle plonge Sybil dans le grand bain et que ça sera quitte ou double. Dans le fond elle a confiance en sa fille. C’est pour cela, pour que Sybil pense que Constance ne doute pas d’elle, lui montrer l’exemple qu’elle ne craque jamais.
Sybil se promet que tout va changer, qu'elle fera comme les autres, que personne ne verra la différence.
***
-Bien sûr que c’est une Unseelie ! Regarde ton état Allan ! Tu as du mal à … tu n’y arrives plus. Admets le darling.
-Et pourquoi toi ça ne te fait rien ?
-Je ne sais pas… parfois leur nature a bien des mystères.
-Si on se trompait ? Si elle était juste spéciale, si c’était son don ? Un nouveau don ?
- Peut-être … Mais si ce n’est pas le cas ? Ça fait quelques-temps qu’il n’y en a pas eu dans la famille.
-Il ne vaudrait mieux pas que cela se sache… avec tous ces foutus Hurleurs psychopathes qui courent les rues de Malfearn. Ils cherchent à tuer toute once de surnaturel. Et tant pis pour les dégâts collatéraux !
Il ne jure pas d’habitude.
-Ils ne lui feront rien. Nous l’en empêcherons. Ils savent que le Manoir est une zone neutre.
-Jusqu’à quand ?
- Allan, ça l’a toujours été. Tu t’inquiètes trop. Ils ne le sauront jamais.
- Et si elle se faisait tuer là bas, ou qu’elle se retrouvait seule, qu’on la perdait ?
-On en a déjà discuté Allan, tu prends Sybil pour une pauvre petite chose fragile, tu ne la sers pas ! Le vrai monde elle y sera bien assez tôt. Et je peux t’assurer que Sybil est une fille intelligente, plus que tu n’as l’air de le penser. Qu’elle soit sensible, une nouvelle Augure ou une créature, elle aura besoin de savoir se fondre dans la société ! Elle va très bien s’en sortir tu vas voir. Ce n’est pas notre fille pour rien.
- Je sais.
- Et peut-être que nous sommes sur la mauvaise piste.
- Constance, my love, toi et moi connaissons trop le surnaturel pour ignorer qu’il y a au moins quelque chose
Lettre décachetée de M.D’Argenson aux époux Blackwood du 15 septembre 1980 – Malfearn – Manoir Blackwood – Armoire forte – Classeur des Archives personnelles de Constance Blackwood
« Constance, Allan,
Je profite de cet instant de calme à mon bureau pour vous écrire concernant Mademoiselle Sybil. Vous m’avez confié la lourde mais honorable tâche de l’éduquer sur le sujet du surnaturel, de développer ses capacités d’Augure mais aussi de vérifier à son bon épanouissement, il y a un an.
J’ai pu l’observer au sein de l’internat préparatoire au Queen’s College, en voici mon rapport. Vous m’excuserez le côté très formel, c’est ainsi que je travaille vous me connaissez, je n’ai pas changé ! Vous trouverez sans doute votre fille changée par rapport à celle que vous m’aviez laissé à la rentrée dernière.
Concernant ses performances scolaires :
-Sybil n’a aucune difficulté malgré son année d’avance. Au contraire, elle se montre curieuse et surtout studieuse. C’est une élève ponctuelle, assidue, polie et elle obtient de brillants résultats, vous n’avez pas à rougir de votre éducation. Elle est curieuse, notamment dans sa pratique des langues anciennes et de la biologie. Elle pose des questions pertinentes en cours m’ont confié ses professeurs.
-Ce n’est certes pas une excellente oratrice, vous me l’aviez dit. Mais elle fait des exposés clairs, référencés et factuels. Elle manque cependant de passion et de conviction, rendant son discours lourd, parfois automatique.
-Mademoiselle n’est pas assez attentive pendant les cours de littérature anglaise puisqu’elle préfère dessiner. Nous avons eu une explication à ce sujet, elle m’a dit trouver les cours ennuyeux mais va faire des efforts.
-Vous m’aviez demandé si elle continuait de pratiquer son piano, c’est ce qu’elle me dit. Elle me l’a démontré une fois, avant l’été. Quelle étrangeté, on y ressent de la passion, qui ne lui ressemble pas.
Concernant ses connaissances spéciales :
-Aucun talent particulier ne s’est manifesté de manière claire. Pourtant, j’ai pu remarquer quelques occurrences étranges dont je préfère vous parler de vive voix.
-Mademoiselle Sybil reste intéressée et patiente malgré les difficultés, si elle possède quelque chose en elle, elle le trouvera. Elle pose de nombreuses questions, auxquelles je n’ai pas toujours de réponse. Je pense que mon enseignement pourrait être utilement complété par M.McLeod. Je sais que vous n’approuvez ni ses méthodes, ni son approche, ni certaines de ses théories mais il a le mérite d’être fin connaisseur de surnaturel.
Concernant son intégration :
-Cela ne fait qu’un an mais le changement semble à peu près radical. Mademoiselle Sybil reste une jeune fille réservée mais bien entourée. Je connaissais vos inquiétudes à ce sujet et j’ai désormais du mal à les comprendre. Sybil s’est d’abord contentée de suivre les jeunes filles de son étage. Les premières fois où je l’ai vu, elle m’a posé beaucoup de questions quant à leur comportement. Depuis, elle semble s’être relâchée beaucoup plus.
Elle mange en leur compagnie (vous m’aviez posé la question dans votre dernière lettre).
Mademoiselle Sybil semble avoir pris de vous Constance car elle accorde un soin tout particulier à ses tenues. Cela doit expliquer en partie pour quoi elle s’est vite liée d’amitié avec les jeunes filles de bonne famille malgré son sérieux en classe. Ce n'est bien sûr pas la plus bruyante de son groupe mais elle n'est pas marginalisée.
Pas d’inquiétude quant à d’autres relations malvenues, ou du moins je n’en ai pas eu connaissance. Mais il ne me semble pas que cela soit son genre.
J’espère que cela vous satisfera, je dois déjà retourner au travail.
Au plaisir de vous lire. Je ne manquerai pas de répondre à toutes vos questions.
Maximilien J. D’Argenson »
***
Fax de S.McLeod à A.Blackwood du 6 juin 1983 - Malfearn – Manoir Blackwood – Armoire forte – Classeur des Archives personnelles de Constance Blackwood
« Retrouvé Sybil. Va bien. Fugue avec copines pour fête week-end, typique ado, rien de grave. M’en occupe. Viens pas. Sam »
Sybil c’est une drôle de fille. Au début, j’avais du mal. Mais finalement, je crois qu’on a été amies… en tout cas nos chemins étaient l’un à côté de l’autre pendant quelques années.
Laissez-moi reprendre du début, vous comprendrez mieux.
On s’est rencontrées à l’internat du Queen’s College. J’y étais grâce à une bourse, je suis arrivée en… alors avec le calcul… 16 ans, 1982. Je voulais déjà faire médecine alors j’ai tout fait pour intégrer un internat prestigieux. Au début je ne m’y retrouvais pas du tout, c’est un monde superficiel ce milieu-là. Sybil elle avait l’air d’en être l’archétype : une petite princesse à l’air arrogant, dotée de facilités insensées… Et puis Sybil, si vous la rencontriez vous saurez, parfois elle a ce regard… brrr ça peut faire froid dans le dos. Maintenant je sais qu’elle fait pas gaffe mais quand même. Enfin… c’est de famille, j’ai déjà rencontré Hazel. Mon dieu…
On se croisait souvent à la bibliothèque. Je pouvais pas m’empêcher de l’observer, elle a ce truc hypnotique. On a commencé à se parler comme ça. Elle m’a intégrée avec les filles de sa bande. Les filles l’aimaient bien parce qu’elle était belle, qu’elle portait des vêtements de luxe mais il fallait entendre ce qu’elles disaient sur elle quand elle n’était pas là. L’adolescence c’est un âge vache… Sybil elle attirait les mecs et les intimidait. Du coup… il en restait plus pour les autres, d’où la jalousie, et la perfidie. Les filles aimaient spéculer sur ses secrets. Elle disait qu’à son arrivée elle avait eu une aventure avec un vieil homme, un français qui bossait au Conseil d’administration de l’internat, D’Argenson. Elle m’a dit qu’elle prenait juste des cours particuliers avec lui. Moi quand je l’ai rencontrée, elle allait régulièrement voir un mec très bizarre, enfin un mec. Il avait des longs cheveux et une dégaine à coucher dehors. Sam je crois. Elle a toujours gardé contact avec lui, mais elle ne m’en a pas beaucoup parlé.
Sybil m’a dit plus tard qu’elle le savait mais cela ne l’avait pas dérangé. J’ai trouvé ça triste mais pas elle. Je crois qu’elle aimait tellement le fait d’être intégrée que ça éclipsait le reste.
J’ai vite plus supporté l’entourage à l’internat et je suis retourné voir mes copains d’enfance. Sybil m’a suivie. ça a matché tout de suite. Même avec ses bizarreries. On a vite compris que Sybil c’était juste une fille naïve mais loyale. On l’a faite sortir. Quand j’en avais marre de bosser on s’échappait le week-end à Londres avec eux pour se faire un concert. Mais on a tout arrêté pour préparer l’entrée en médecine.
J’ai toujours trouvé que c’était une drôle d’idée qu’elle soit médecin. Les autres, ça n’avait pas l’air de l’intéresser plus que ça. Et la médecine c’est souvent du social selon moi.
On est entrées dans la même université et on a bossé les 3 ans de théorie ensemble. Tous les jours, du soir au matin à la bibliothèque universitaire. Elle s’est un peu éloignée, mais rien d’inquiétant elle a toujours eu ses secrets. Certains jours elle disparaissait, certains jours il se dégageait d’elle une telle aura qu’il valait mieux ne pas lui adresser la parole. De toute façon, il vaut mieux lui laisser de l’espace Sybil, pas trop s’accrocher, il y a ce je ne sais quoi, comme si elle allait nous filer entre les doigts.
Je crois que c’est à ce moment-là qu’elle a dû sortir avec David Il me semble que c’était un mec de l’internat garçon de Queens. Il faisait des études de droit.
Je ne saurais pas vous dire quand ça a dégénéré exactement. Ça s’est passé dans leur vie privée, c’était petit à petit. Je ne l’ai su qu’après…
En majorant les trois années d’affilée sans s’intégrer à la vie de l’université elle s’est créé une réputation de bosseuse inaccessible. Je savais pourtant qu’elle sortait à côté mais où ?
On s’est retrouvées au deuxième stage de clinicat, urgences au Hammersmith Hospital -East London. C’était un stage très exigeant. A côté d’elle, on avait tous l’air à la ramasse. Elle était tout le temps à l’heure, impeccable, stylo, carnet de notes, la réponse à toutes les questions du senior.
C’était un lundi je m’en rappelle. Elle était en retard, je me suis portée volontaire pour la chercher. Je l’ai trouvée dans la cour glauque, celle où on dit qu’un patient dément y serait mort car personne n’y va jamais, celle où on voit une fenêtre de l’asile en face avec un gars sans cheveux qui nous regarde toujours fixement. Celle où évidemment Sybil s’est réfugiée.
Elle avait sa blouse, son stylo, tout comme il fallait. Elle tirait sur une clope, je ne savais pas qu’elle fumait je lui ai fait la remarque. J’ai entendu sa voix d’outre tombe, elle était de dos. Elle m’a dit qu’elle avait du mal à dormir. Je me suis approchée, elle me faisait peur, toute voûtée, une voix de petite vieille, j’avais peine à la reconnaître. Elle s’est retournée d’un coup, j’ai cru qu’elle s’était déboîté le cou, j’ai pas pu m’empêcher de trébucher en reculant. Elle s’est excusée et m’a aidé à me relever, sa voix était de nouveau douce. Elle avait un fichu et des lunettes de soleil. Et c’est sorti d’un coup « J’ai trompé David, l’année dernière. Il ne me fait plus confiance depuis. Il... ». Elle m’a dit ça en baissant ses lunettes. La moitié de son visage était violacée.
J’ai compris tout de suite et ce que je n’ai pas compris elle me l’a expliqué. Je n’aurais jamais cru qu’une fille comme elle puisse être victime d’un type comme lui. Il la tabassait depuis plus d’un an. Impossible de le dire autrement. Ça allait des traces de doigt autour de son cou aux brûlures de cigarette sur ses bras…
David, cet abruti fini, n’avait pas les épaules pour une fille comme Sybil. Non seulement elle lui échappait par sa carrière mais aussi … parce qu’elle était trop belle, trop froide, elle ne lui avait jamais appartenu. Et il ne l’a pas supporté. Il est devenu fou. Elle s’est laissée faire… je ne comprendrais jamais. Mais vous auriez dû la voir le jour où elle lui a annoncé leur séparation. Impassible, quelque chose en elle avait changé. Il lui a dit que ce n’était pas fini.
Il connaissait les rouages David. Alors il a agi vite. Il a porté plainte contre elle pour violences poussant le vice jusqu’à s’infliger ses propres blessures. Quand Sybil s’est retrouvée menottée dans une voiture de police, la rumeur a enflé à l’université. J’ai été auditionnée. C’est dans les couloirs de ce commissariat miteux que j’ai rencontré Allan Blackwood, pour la première et dernière fois. Il est arrivé dans son costume impeccable. Plus un bruit au commissariat, il avait une présence écrasante. Ils sont repartis la tête haute, sans un regard pour personne. Et elle est rentrée chez elle, innocentée, mais meurtrie. Moi j'y étais encore, juste après elle, c'est David, menottes aux poignets qui est arrivé. Il avait un regard noir, un regard de fou. Il avait l'air agité. Je l'ai entendu dire qu'il se vengerait.
Je pensais qu’on ne la reverrait plus mais elle est revenue comme si de rien était des semaines après au stage suivant. Elle ne m’a plus reparlé... Elle n’était plus la même. Quelque chose avait changé, quelque chose de sombre, d’obscur. Elle s’est isolée des autres. Pourtant elle avait gardé ce même esprit incisif, faisant la fierté des chefs de service en stage et construisant sa réputation professionnelle. Mais, elle avait ce quelque chose d'indifférent à ses co-stagiaires, de parfois cruel. J’ai senti que cette fois-ci, je l'avais perdu et c’était pour de bon. Depuis sa diplomation et ce qu'il s'est passé au dernier stage... je n'ai plus entendu parler d'elle. Il paraît qu'elle a quitté la région. Par contre, David m'a contacté je ne sais comment. Un soir il m'a attendu après l'hôpital. J'ai eu la peur de ma vie. Il était très insistant, il me demandait où Sybil était. Je ne le savais pas et même si je savais je ne lui aurais rien dit. Il est parti comme il est venu et je ne l'ai plus revu lui non plus.
Voilà tout ce que je peux vous dire sur Sybil Blackwood.
Ce qu’il s’est passé au St’s Mary Hospital à son dernier stage, je n’en sais pas plus que les rumeurs. De toute façon, ce n’est que ça, des rumeurs non ?
***
Rapport d’enquête final concernant le décès d’Allan Blackwood du 24 janvier 1988 - Malfearn – Hopital St Madeline – Bureau des archives
---La victime, Allan Blackwood, a été retrouvée sans vie le 10 janvier aux alentours de 17h30 (heure présumée de la mort par le médecin légiste sur place) dans la salle à manger du Manoir Blackwood à Malfearn.---
---La famille a refusé l’autopsie du corps malgré la suspicion d’une attaque violente sur la victime. L’état du corps laissait peu doute quant aux causes de la mort selon le médecin, l’hypothèse d’un meurtre étant à privilégier. Selon le médecin légiste sur place, les blessures ont été commises par arme blanche. De grosses dégradations ont eu lieu dans le domicile, à savoir une coupure d’électricité complète, une porte détruite et les miroirs brisés.---
---La famille n’a pas souhaité porter plainte et n’a pas donné d’informations complémentaires aux services de police. L’agent sur place a constaté la présence en quantité de sang mais aussi, plus inhabituel, d’insectes au sol.---
---L’épouse de la victime, Constance Blackwood, a refusé toute prise en charge médicale physique ou psychologique. Les différents membres de la famille étaient présents dans la pièce tout au long de notre intervention sans l’entraver, en présence taisante. La fille, Hazel Blackwood, montrant des signes de détresse laissant présumer sa présence lors des faits a néanmoins refusé de témoigner.---
---L’accès aux autres pièces du Manoir nous a été refusé. Un signalement nous a été donné par l’épouse concernant un homme d’une cinquantaine d’années, présent depuis quelques semaines à Malfearn avant qu’elle se ravise malgré nos sollicitations. Elle nous a déclaré « De toute façon, ça ne servirait à rien, il n’aura sûrement plus la même apparence. ». Interrogée une nouvelle fois sur cette déclaration, elle n’a pas fait de commentaire. —
---La seconde fille Sybil Blackwood était présente au Manoir depuis quelques semaines mais elle n’a plus été revue depuis. Selon nos sources, elle a repris son cursus de médecine. De source sûre, elle a repris le train de 22h le 22 janvier 1987 en direction de Londres. Un appel à son université nous a confirmé qu’elle avait repris son cursus, interrompu par une procédure judiciaire de violences contre son ex concubin entamée le 15 octobre 1987. Procédure classée sans suite, pour votre parfaite information.---
---Nous n’avons procédé à aucune interpellation pour deux raisons le manque d’élément et le désintérêt de la famille : aucun procès verbal n’a pu être acté sur la constatation du corps ou du domicile de la victime, aucun témoignage, aucune identification du signalement donné succinctement, aucune information complémentaire, le médecin a même refusé d’acter ce qu’il avait vu. ---
--La présente procédure pourra être réouverte si tout élément nouveau est porté à notre connaissance concernant les causes de la mort.---
***
Oscar était venu au concert en plein air avec ses amis. Il les avait vite perdus de vue. L’alcool et la drogue aidant il avait fini par se laisser aller, dansant les yeux fermés dans la fosse.
Il avait d’abord vu ses longs cheveux blonds presque blancs, elle se déhanchait sensuellement, il n’avait pu détacher ses yeux. Il se sentait envoûté. Elle le regardait par en-dessous comme une biche. Il l’avait suivi, il n’aurait pas de deuxième chance.
La maman d’Oscar s’était inquiétée, c’était quand même l’anniversaire de sa sœur.
Au même moment, le corps d’Oscar, se défaisait enfin de ce reste de racine qui l’avait maintenu au fond du lac.
A l’autopsie, on avait conclu à un mort par noyade, sans doute à cause de l’alcool avait dit l’enquêteur.
Le gâteau avait pourri dans le frigo.
***
Em’ était dans un état lamentable, comme souvent. Son badtrip était violent, elle se retenait de gerber. Elle tenta de se relever de son carton, sa résidence principale comme elle l’appelait. Chancelante elle réussit à s’adosser sur le mur. Le creux de son coude était un mélange de sang et de pus. Elle avait des vertiges, voyait flou. Une jeune femme magnifique s’approcha. Em’ se dit que c’était un rêve, on aurait dit un ange. Avec un visage un peu cabossé. Autour de l’ange, au lieu d’un rayonnement chaud, elle avait l’impression de voir des ombres bouger, comme si un nuage noir et épais tentait d’entourer l’ange. Plus elle se rapprocha, plus l’air devint glacé. Em’ eut l’impression d’être seule au monde et que dans quelques secondes elle gèlerait sur place.
Elle baragouina de ses maigres forces qu’elle n’avait pas besoin d’aide. La jeune femme saisit fermement son bras blessé et de son sac sortit de l’alcool qu’elle appliqua contre la plaie. Em’ retint un cri, elle allait gerber c’était sûr.
« ça fait mal ? »
La voix était douce. Em’ était paralysée par la terreur.
« ça fait mal ? » répéta la voix plus fort, sifflante, sa main se serra, cela lui faisait atrocement mal, le sang ne passait plus.
Em’ crut qu’elle était toujours défoncée et que ce n’était que son imagination. La jeune femme avait un grand sourire, une langue fourchue sortit de sa bouche, sa peau faisait un bruit de glissement. Et quand Em’ regarda la jeune femme pour lui dire de la lâcher elle s’aperçut que ses yeux étaient devenus jaunes.
« ça fait mal ? »
Elle lui enserrait le bras, sa douce main du début enfonçait maintenant ses griffes dans son bras, Em’ commença à pleurer et gémir. Un relent la fit vomir tout ce qu’elle avait dans le ventre sur cette chose. La main se retira instantanément. Elle ne sut dire si c’était un cri ou un grognement, ce n’était certainement pas humain. Em’ fut projetée contre le mur.
La spirale qu’avait connu Sybil ne ressemblait à rien qu’elle avait jamais connu. C’était comme un cauchemar dans lequel elle chutait inlassablement, se raccrochant à des pierres mouillées. Il y avait quelque chose de vertigineux.
Elle posa sa valise sur le quai, le soleil du printemps baignait le quai. Pourtant elle avait froid. Son cœur battait la chamade. C’était le premier train arrivant à Malfearn, elle chercha du regard si quelqu’un était venu la chercher.
Elle entendit sa voix claquante avant de la voir.
« Ta sœur est encore en colère, elle ne viendra pas. Laisse-lui le temps. »
Constance était comme dans son souvenir. Sybil crut qu’elle allait s’effondrer. La voix tranchante et froide de sa mère la ramenait à son état de petite fille. Elle lui parlait. Sybil aurait pu en pleurer de joie. Les premiers mots de sa mère depuis 5 ans. Elle resta impassible. Elle lui parlait et elle était venue la chercher. Sybil savait quel effort cela avait dû lui coûter. Dans sa tête résonnaient les derniers mots hurlés par sa mère le jour fatal, les mots qui l’avaient réveillée.
« GWENHWYFAR BLACKWOOD. Sors, et ne reviens que lorsque tu seras redevenue ma fille. »
Elle était revenue. Et sa mère était là. Quel soulagement. Pourtant tout avait changé. Sybil était quelqu’un d’autre désormais… quelque chose d’autre. Sybil ne put s’empêcher de lui dire, sa voix se cassant au fur et à mesure de sa voix.
« Je… je suis désolée, je n’ai pas … je ne sais pas… je ne me rappelle plus ce qu’il s’est passé… il y avait cette créature. Je te l’avais dit qu’il était malfaisant… il m’a poussée… il »
« Sybil. Je ne veux plus jamais que tu évoques ce sujet devant moi. »
C’était très clair. Sybil serait désormais avec ses souvenirs épars. Cette impression floue qui lui restait de cette journée. La rage qui s’était emparée d’elle quand l’Unseelie avait attaqué son père. La conscience qui s’échappe et le corps qui se transforme. Sybil se rappelait seulement s’être retrouvée, les vêtements en lambeaux dans la neige, errer… Elle se souvenait avoir vu l’enterrement de son père par la fenêtre de sa nouvelle chambre, une mansarde sous les combles, solidement enchaînée d’acier. Elle se souvenait qu’Hazel avait voulu la tuer et que sa mère l’avait laissée partir sans un mot. Le souvenir de la douleur… Elle était intimement convaincue d’y être quelque chose dans la mort de son père mais elle n’arrivait pas à se rappeler de ce qu’il s’était réellement passé. Elle se souvenait du rire grinçant.
« Tu penses que tu vas pouvoir retenir ça combien de temps belle Sybil… ? Tu veux rester belle c’est ça ? De quoi as-tu peur ? »
Voilà ce qu’il lui avait dit.
Elle était revenue aux études, résistant à l’appel de Malfearn. Elle savait qu’il fallait laisser du temps à sa famille. Elle voulait les protéger. Ces dernières années, elle avait appris d’elle-même. Elle sentait bien qu’elle avait changé, que les choses des humains l’indifféraient de plus en plus. Elle avait vu ses cheveux passer du châtain au blond platine, sans qu’aucune teinture ne puisse les couvrir. Elle ne dormait plus, ne mangeait presque pas. Elle avait vomi des petites araignées, vivantes, dans les toilettes de son appartement. Il n’y avait pas de doute sur sa nature. C’en était donc une, une créature du surnaturel. Une Unseelie. Ça expliquait beaucoup et … c’était presque effrayant. Pourtant, en voyant sa mère, une corde sensible vibrait encore en elle. C’était peut-être pour ça qu’elle était revenue malgré les lettres de recommandations et les propositions de poste prestigieux.
De toute façon, elle voulait fuir la ville. Elle voulait fuir la traînée de malheur qu’elle laissait derrière elle. Ç’aurait mérité une cigarette mais elle avait arrêté de fumer depuis qu’elle avait autopsié un vieux fumeur.
- »TW Suicide:
- La vision des pieds bougeant doucement dans le vide de la cheffe de service du St Mary’s Hospital traversa son esprit comme une décharge électrique. Et une question lancinante, y était-elle pour quelque chose ? La cheffe, pourtant une femme de caractère, s’était pendue sans laisser une lettre, seule une broche que Sybil avait perdue dans le service une semaine plus tôt était posée sur sa table de nuit. Sybil avait découvert le corps, décroché la corde, commencé le massage cardiaque, appelé les infirmières de garde sans perdre son sang froid. Sybil s’y était sentie étrangère. La vision des pieds ballants restait dans sa tête sans même remuer quelque chose à l’intérieur d’elle.
Elle voulait recommencer de zéro, le plus loin des autres. Alors elle accepta le poste de médecin légiste à Malfearn. Elle se réfugia dans la mansarde, dans la bibliothèque et dans sa cave.
04
Abysses
- Pseudo / Prénom : Léo
- Pronoms : Elle
- Pays : Douce France
- Multicomptes : No svp je ne dois pas succomber...
- Faceclaim : Anya Taylor Joy
- Type de personnage : Pré lien du clan Blackwood ?
- Comment avez-vous découvert le forum ? ELEAAAAAAA où es-tu vile créature ? Plus sérieusement, j'ai quitté récemment un forum et je cherchais un endroit plus accueillant.
- Un petit mot ? Très heureuse d'être parmi vous et inspirée par tous vos personnages et intrigues. ça fait du bien
Petit disclaimer : Je bosse dans un domaine moralement difficile où la violence fait partie du quotidien. Je fais attention quand je suis hors taff pour m'adapter. Il est cependant possible que certaines choses auxquelles je suis habituée (violence/glauque/agressivité) ne soient pas normales pour les autres, il ne faut pas hésiter à me le dire ! C'est juste que je ne l'aurais pas vu, comme ça on désamorce tout de suite !
Lauren Turner
Messages : 33
Messages rp : 11
MAIS VOUS ICI ! Krkrkr trop contente de te retrouver quelque part et avec un perso qui promet tellement selon ce que tu en as décrit en invité ! Tellement hâte de faire des bêtises avec toi et te détester Bon courage pour la fiche !
Sybil Blackwood
Messages : 23
Messages rp : 13
MAIS OUI
C'est moi
T'inquiètes je vais te concocter un personnage aux petits oignons et ensuite on va s'écharper en bonne et due forme ! Entre Bitch Resting Face un poil pimbêche, on va en faire de bonnes ennemies !
C'est moi
T'inquiètes je vais te concocter un personnage aux petits oignons et ensuite on va s'écharper en bonne et due forme ! Entre Bitch Resting Face un poil pimbêche, on va en faire de bonnes ennemies !
Angus McKie
Messages : 18
Messages rp : 5
Anya Taylor est tellement l'avatar parfait pour jouer une Unseelie!!!! Bienvenue parmi nous!!!!
Sybil Blackwood
Messages : 23
Messages rp : 13
En effet, elle a ce je ne sais quoi qui m'a tout de suite plu !
Merci beaucoup je suis en cours de lecture de toutes les fiches, je suis sûre qu'on peut se trouver un petit quelque chose à faire entre nos personnages !
Merci beaucoup je suis en cours de lecture de toutes les fiches, je suis sûre qu'on peut se trouver un petit quelque chose à faire entre nos personnages !
Jakob Morgensen
Messages : 97
Messages rp : 34
Pur choix de personnage, pur choix d'avatar, pur début de fiche !!! Moi je valide tout et je vais surveiller de (très très très très) près cette petite nouvelle Bienvenue officiellement ici !!! C'est juste un plaisir de te retrouver !!! J'ai grandement hâte de lire la suite des aventures de Sibby
Sybil Blackwood
Messages : 23
Messages rp : 13
Coucou toi !
Je vais rougir
Merci en tout cas ! Je te laisse surveiller car il me semble évident qu'on va se faire un lien ... peut-être via le lien avec Jo ? Tu t'attendais pas à ça en belle fille lol
Et "Sibby"... j'aime bien je crois !
Je vais rougir
Merci en tout cas ! Je te laisse surveiller car il me semble évident qu'on va se faire un lien ... peut-être via le lien avec Jo ? Tu t'attendais pas à ça en belle fille lol
Et "Sibby"... j'aime bien je crois !
Enid Murdoch
Messages : 29
Messages rp : 18
Bienvenue ici ! Quelle belle plume ! Elle sert avec élégance cette glaciale entité ! Je serai ravie de te croiser parmi les pages de ce forum ! J'ai hâte de te lire et de former un lien, si tu le souhaites, entre nos deux personnages.
Josephine Turner
Messages : 31
Messages rp : 14
ELLE EST LA
Toi et moi on va faire des folies trop trop trop contente que tu tente l’aventure sur ce si beau forum, trop trop trop contente de te retrouver, et puis ton perso… j’en sais beaucoup et j’ai hâte d’en savoir encore plus
Dépêche toi, qu’on rp
Toi et moi on va faire des folies trop trop trop contente que tu tente l’aventure sur ce si beau forum, trop trop trop contente de te retrouver, et puis ton perso… j’en sais beaucoup et j’ai hâte d’en savoir encore plus
Dépêche toi, qu’on rp
Sybil Blackwood
Messages : 23
Messages rp : 13
Hello Enid !
Merci déjà, et ensuite oui bien sûr pourquoi pas, si tu as déjà des idées en lisant ma fiche n'hésite pas à m'envoyer un MP avec
Je me dépêche Elea, je te jure je me dépêche à mort j'ai jamais écrit aussi vite J'arriiiiive !
Merci déjà, et ensuite oui bien sûr pourquoi pas, si tu as déjà des idées en lisant ma fiche n'hésite pas à m'envoyer un MP avec
Je me dépêche Elea, je te jure je me dépêche à mort j'ai jamais écrit aussi vite J'arriiiiive !
Jakob Morgensen
Messages : 97
Messages rp : 34
Sybil a écrit:Tu t'attendais pas à ça en belle fille lol
Je connais ma fille... je m'attends à TOUT avec elle
Ange
Messages : 242
Messages rp : 31
Bienvenue sur Maelström !
Bienvenue ici !
Content d'avoir pu lire plus de petits mots sur ta chouette dame/chose. Jusque-là, je ne vois pas de soucis sur la fiche et l'idée du faux nom passe aussi bien qu'un pseudo, donc je te laisserais tourner ça comme tu le souhaites en rp ! Je te laisse continuer ta petite fiche et il me tarde d'en lire plus, n'hésite pas si tu as besoin (et je repasse vite faire un tour sur ton sujet de questions~)
Un bon début.
N'hésite pas à consulter nos annexes et nos guides pour organiser la création de ta fiche. Les questions te sont également ouvertes au besoin !
Lorsque ta fiche sera achevée, n'oublie pas de nous le signaler juste ici pour que nous puissions nous occuper de ta validation. Pense aussi à remplir ton profil !
Bon courage pour la rédaction de ta fiche et à bientôt
Sybil Blackwood
Messages : 23
Messages rp : 13
Hello !
Et merci
Ouch, j'ai l'impression d'avoir accouché, la création du personnage était très lourde. N'hésite pas à me dire pour mettre en spoiler toute scène trop crue (voire à la supprimer !)
J'attends avec impatience tes corrections
Et, si ce n'est pas trop tard + je sais que je ne suis pas validée mais, si je le suis :> je pourrais m'inscrire à l'intrigue ?
Des bisous et bon courage pour la lecture (je sais que c'est long, j'ai essayé de raccourcir au max )
Et merci
Ouch, j'ai l'impression d'avoir accouché, la création du personnage était très lourde. N'hésite pas à me dire pour mettre en spoiler toute scène trop crue (voire à la supprimer !)
J'attends avec impatience tes corrections
Et, si ce n'est pas trop tard + je sais que je ne suis pas validée mais, si je le suis :> je pourrais m'inscrire à l'intrigue ?
Des bisous et bon courage pour la lecture (je sais que c'est long, j'ai essayé de raccourcir au max )
Ange
Messages : 242
Messages rp : 31
Fiche validée
Hello ici ! Merci pour les modifications que tu as apportées à ta fiche, c'est apprécié et je peux désormais passer ici pour valider ! Dans tous les cas, si tu as besoin, n'hésites pas à venir me trouver comme d'habitude ! Et oui, bien sûr, il y a encore de la place en intrigue, donc je te laisse voir laquelle a ta préférence, même si j'ai déjà une idée
Et maintenant ?
Maintenant que ta fiche est officiellement validée, il te reste quelques petites choses à faire !
Tu peux désormais créer ton carnet de bord pour recenser tes liens et tes rp.
Tu peux faire une demande de rang personnalisé pour embellir ton profil.
Tu peux demander un ajout de lieu si tu souhaite créer un commerce par exemple.
Bon jeu à toi et à bientôt
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