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JOSEPHINE TURNER - Heart of glass

4 participants
Josephine Turner
Josephine Turner










JOSEPHINE / JOTURNER



HURLEURS




01
La surface

TW : Décès de proches, vulgarité, violences, fugues, dépression





  • Identité : Josephine Turner. Le prénom d’une grand-mère décédée bien trop tôt, un prénom dont elle ne supporte pas les sonorités. Pour tous, elle est simplement Jo. Sa soeur et Jakob seuls parfois le prononce.

  • Âge : Née sous le soleil d’été du 16 juillet 1970, elle a aujourd’hui 24 ans. Bien que la vie l’ait fait grandir bien plus vite.

  • Alignement : Hurleurs.

  • Origines : Galoise dans son coeur, galoise dans son âme. Née à Malfearn, elle est pourtant fille d’Angleterre et clame haut et fort ses origines par les compiles qu’elle dévore dans son Walkman. Pourtant, elle ne se souvient plus de l’accent de papa, ni de celui de maman. Le seul accent qui fait écho à ses souvenirs, est celui de Jakob.

  • Ardeurs : Coeur en mal d’amour. Jo se sent seule, éperdument isolée du reste du monde. Elle a un besoin constant d’attention, le besoin de bras dans lesquels se lover. Parcourant les cœurs, écumant les relations, elle est incapable de rester seule. Peu importe la personne. Et bien trop souvent se jette dans les bras de mauvaises personnes… peut-être pour crier au visage de sa soeur son besoin d’être aimée. Son manque de tendresse familiale…

  • Occupation : Musicienne, guitariste et chanteuse, une passion devenue dépendance dès son plus jeune âge. S’amusant sur le piano familial, ses parents n’ont eu d’autre choix que d’engager un professeur de piano pour leur cadette. Au contraire de sa soeur, les grandes études lui donnaient de l’urticaire. Instinctive, dans son propre monde, déconcentrée des plus simples travaux en classe, elle a toujours voulu s’émanciper des études à proprement parlé et suivre les traces de Blondie, des Ramones, de Scorpions et beaucoup d’autres. Aujourd’hui, elle travaille dans un magasin de musique et se produit dans les bars autour de son quartier, parfois au Ragged Baron, grâce à sa soeur.

  • Altérité : Augure, la rebelle Jo. Des talents de télépathes se sont éveillés chez elle, il y a un peu plus de trois ans. Loin de les contrôler, sa tête est soumise à de terribles tempêtes, des bourrasques de pensées, des marées d’échos et de voix qui ne sont pas sienne. Et parfois… rien. Le néant, la solitude et seulement elle. Son don est changeant et son esprit s’ouvre et se ferme, comme un volet soumis aux vents. Au contraire de sa soeur, Jo ne passe pas des heures à chercher des réponse. Bien au contraire, elle tente de fuir ce don qu’elle n’a jamais voulu… Pourtant, les hurleurs ont besoin de son don, elle suit alors un entraînement supplémentaire. Toujours plus… Lorsque les voix se font trop fortes, Jo fuit et s’isole loin de la ville, dans une cachette proche de l’eau, là où les vagues font le plus de remous. Le plus de bruits. Et elle reste là, des heures, musique inondant ses oreilles, pour oublier les voix qui ne sont pas sienne.

  • Foyer : Dans ses souvenirs flous d’une gamine, elle se souvient des richesses. Des trop grandes pièces dans lesquelles elle courrait, derrière sa grande sœur, pour jouer à cache-cache. Cette maison gigantesque au bonheur familial déraisonnable. Elle ne se souvient que de la joie… Et puis du drame. De la mort de ses parents, vague, et terriblement précise dans sa douleur. En 1977, Jakob achète une maison à Sheperd’s Garden, alors qu’il devient le tuteur des filles Turner. Elégante demeure victorienne dans le centre de la ville côtière, maison où Josephine grandit et où elle réside encore aujourd’hui avec son père adoptif et sa soeur, Lauren. La maison, restaurée avec soin, décorée selon leurs goûts respectifs. Dans un décor d’époque, un mobilier moderne vient briser les codes au milieu des vieux meubles aux odeurs de bois vieilli.

  • Train de vie : Fille d’un couple de hurleurs plus aisés que la moyenne des habitants de la ville, Josephine n’a jamais eu à s’inquiéter de sa situation financière. Orpheline et héritière de la fortune de ses parents, sa sœur et elle n’ont pas à s’inquiéter. Elle dépense, Jo, sans compter. Elle dépense pour son plaisir, pour le plaisir des autres. Parce qu’elle jouit de ce beau compte en banque laissé par ses parents, mais également celui de son père adoptif. Pour autant, elle n’a pas été élevée dans la complaisance. Femme indépendante, elle tient à travailler, même si son métier de vendeuse est davantage un moyen de fuir la maison que de gagner réellement une fortune.






02
eaux claires


Déterminée
Tempétueuse
Fusionnelle
Compétitive
Rancunière
Sensible
Intrépide
Rebelle
Passionnée
Maladroite
Sociable
Provocatrice




  1. Fille de Hugh Turner et de Helen Smith, fille de deux hurleurs issus de familles respectées du clan. Un mariage arrangé par le Conseil. L’enfance de Josephine a été douce, jusqu’à ses sept ans. Débordante d’énergie, pleine de vie, une petite fille au rire tonitruant qui n’avait pas de peine à se faire des copains. Les courses sous la pluie, la voix de sa mère l’appelant de désespoir, son père la rejoignant pour sauter dans les flaques de boue et rire à gorge déployée. Les pantalons troués, les cheveux trempés. De nombreux bobos accidentels d’une enfant maladroite trop heureuse. Cette période fût de courte durée… De petit animal sociable au sourire ravageur, elle s’est transformée… à la mort de ses parents. Transformée en une fillette terrorisée de l’abandon, transformée en fillette dépendante de l’amour des autres, à courir derrière eux, pour obtenir l’attention. Toute l’attention… Multiplier les bêtises, augmentant en gravité avec l’âge. Pour montrer au monde qu’elle existe, montrer au monde qu’elle est là. Déjà petite inhospitalière à l’école, ça n’a fait qu’empirer au fil des années. Au contraire de sa soeur modèle, de sa soeur si intelligente, Jo se désintéresse des leçons, se désintéresse des cours à l’école. Les études, très peu pour elle. Sa seule préoccupation: son monde, ses amis, ses amours, et sa musique.

  2. Depuis sa naissance, la petite Josephine ne cherche que l’attention de son père. Se jeter dans ses bras, courir après lui, demander après lui. Fusionnelle, dépendante, l’enfant n’a d’yeux que pour son père. Et lui ressemble de caractère comme de physique, comme deux gouttes d’eau. Alors que Lauren, sa grande soeur, ressemble à leur mère. Intelligentes, rusées, le cerveau. Mais Jo… instinctive comme papa. Instinctive comme tatie Polly, la soeur de son père. Sa marraine. Chez laquelle, plus grande, après la mort de ses parents, Jo se réfugie régulièrement après ses trop nombreuses disputes avec son père adoptif, Jakob. Sa marraine qui lui a donné sa première cigarette. Elle lui raconte ses déboires amoureux, ses prises de bec avec Jakob, mais surtout… elle lui raconte la douleur qui brûle son coeur. Celle de perdre jour après jour sa soeur, perdre ce lien qui les unissait avant, toutes deux si proches. Jo se souvient des nuits d’orages lors desquelles elle se réfugiait dans le lit de sa soeur… elle se souvient des excuses toujours imaginatives pour la rejoindre et se blottir dans ses bras. Mais aujourd’hui, tout a changé entre elles. Un gouffre les sépare et elles ne parviennent plus à se comprendre. Josephine ressent une jalousie intense naître… Lauren la plus belle, Lauren la plus intelligente, Lauren la plus combattive, Lauren… Lauren, Lauren, Lauren.

  3. La petite Josephine a trop d’énergie à revendre. Inattentive en classe, elle tapote sur la table de ses crayons, gigote dans tous les sens. A la maison, elle en fait voir de toutes les couleurs à ses parents. Ces derniers ne savent plus quoi inventer pour canaliser son attention et son énergie… Jusqu’au jour où la petite découvre le grand piano, dans le petit salon de papa. Celui dans lequel elle n’a pas le droit de rentrer… Elle se glisse, ravie de braver les interdits, et s’assied devant le piano de son père. Elle commence à s’amuser sur l’instrument. Le temps passe, les minutes défilent, et elle reste là, devant le grand instrument désaccordé, à appuyer sur les touches. Silencieuse et concentrée comme pour la première fois, ses parents la laissent jouer sur l’instrument des heures durant. Le lendemain, ils engagent un professeur qui viendra alors donner deux cours par semaine de piano à la petite.

  4. 5 décembre 1977 - 7 ans. Sept petites années, déjà beaucoup pour une petite fille, infiniment infime pour une vie. Et déjà la perte d’êtres chers. La mort de ses deux parents. Orpheline, délaissée au monde avec sa sœur aînée. Jo n’a que quelques bribes de cet instant. Les pleurs, les cris de sa marraine. Les râles vulgaires qu’elle gronde au travers de la trop grande maison. La petite Joséphine, les yeux embués, qui descend les marches du grand escalier, son doudou à la main. Pour voir tonton Jakob trempé de la tête aux pieds, sourire jusqu’aux oreilles et lui dire bonjour d’un grand signe de la main. Courir vers lui, pour un câlin. Et ne pas comprendre ce qu’il était en train de se passer… Ne pas comprendre que ce soir là, elle ne pourra pas dire bonne nuit à sa maman. Que ce soir-là, elle ne pourra pas demander une troisième histoire à papa. Elle n’a pas compris, jusqu’au jour de l’enterrement. Que papa et maman étaient morts. Ce jour-là, elle a hurlé. De tous ses poumons, de tout son petit coeur explosé. Brisé. Crise d’angoisse, crise de détresse. Et c’est sa marraine Polly qui l’a prise dans ses bras, pour s’éloigner de l’enterrement. Pour la calmer, et laisser sa grande soeur comprendre, auprès de Jakob, que ses parents étaient morts. Et Josephine incapable de cesser ses cris et ses larmes. Et tout a changé pour elle, ce jour-là.

  5. Le testament des parents est clair, leur souhait était que leurs filles grandissent auprès de tante Polly et Jakob, leur plus proche ami. Finalement, ils se mettent tous deux d’accord pour que la garde aille à Jakob. L’emménagement pour Jo ne sembla pas difficile. Sa seule exigeance fût de déménager le piano de son père dans la nouvelle maison, dans sa nouvelle chambre. L’emménagement ne sembla pas difficile, pour la petite… Jakob se trompait. La première nuit, la petite fillette de 7 ans fugua par une des fenêtres du rez-de-chaussée. Sa chambre, pas la sienne. Cette maison, pas la sienne. Et pas maman… pas papa pour raconter la troisième histoire… Josephine courra dans les rues, son doudou entre ses bras, pour retrouver sa vraie maison… Errant dans les rues, elle ne la retrouva jamais. Mais c’est l’ombre de Jakob, sous la lune, qu’elle retrouva. Une course folle pour se jeter dans ses bras, le visage plein de larmes.

  6. Hurleuse. Les entrainements sont éprouvants, exigeants. Josephine a tout appris de Jakob, leur mentor désigné. Implacable, exigeant et intraitable, il ne leur a rien épargné. Lauren se pliait à tout, faisant ses preuves, adroite et motivée. Bien au contraire de Josephine… Une véritable tête de mule, une bourrique rusée passée maître dans l’art de rendre dingue son mentor, Jakob. Alors que sa soeur excellait dans les astuces et les techniques de combats contre les unseelies, Josephine usait de son apprentissage pour fuir Jakob et ses entraînements de malheur. Il finissait bien évidemment toujours par la rattraper… gamine de dix ans insouciante, ado de quinze ans impertinente, adulte de vingt-quatre ans qui aujourd’hui s’amuse plus de ce jeu que n’y trouve de l’intérêt. Pourtant, qu’elle le veuille ou non, les entraînements n’ont pas été vains… Jakob a réussi. Car Jo, use des trucs des hurleurs pour le fuir.

  7. Sa scolarité fut un long voyage cheminé d’obstacles. En tout premier, son dédain pour les cours. Son éternelle fuite dans son univers, dans sa tête, à ignorer le plus simple des exercices. Jakob a dû se battre, entre Lauren et Josephine pour que toutes deux terminent au moins leurs études obligatoires. Josephine, contrairement à sa soeur, en revanche, avait une matière dans laquelle elle excellait. Dans laquelle elle parvenait à se concentrer, à bosser des heures. La musique. Le piano. Elle se mit à chanter, à jouer de la guitare, elle essaya le violoncelle aussi. Et elle débuta un exercice dans lequel elle excelle…. La composition. Une fois ses études obligatoires terminées, elle décide de trouver du travail. Le gérant du magasin de musique du quartier n’hésita pas longtemps avant de l’engager, la jeune femme traînant suffisamment dans le magasin depuis longtemps pour connaître le moindre CD, la moindre cassette, le moindre vinyle. Pas de grandes études, une passion dévorante pour la musique et le désire d’y faire sa place, mais un destin et une vie de hurleuse aussi. Parce que c’est le clan.

  8. Pourtant, la chasse, Jo y prend bien moins de plaisir que ce que cela ne procure à son père adoptif ou à sa soeur. Elle se pose des questions. Est-ce si bien ? Ont-ils raison ? Tuer pour ne pas être tué… Malgré tout, elle est fidèle au clan. Son masque représente un corbeau. Créature mystérieuse, messager de la mort. Et libre de s’envoler loin d’elle… Le jour de sa cérémonie d’intronisation, Josephine ne l’a pas aussi bien vécu que d’autres hurleurs. Elle l’a croisé, le regard de l'unseelie… un corps monstrueux, un regard terriblement humain. Et quelques bribes de pensées… des suppliques. « Épargne-moi… je t’en supplie… »

  9. Une vie amoureuse chaotique, semée de sentiments désastreux, de passions enivrantes et de désillusions. Josephine a besoin d’attention, Josephine a besoin de se sentir importante. D’être le centre du monde. Elle a besoin de l’attention, quelle que soit sa forme. Celle des autres, celle de sa soeur, celle de son père adoptif… Et pour rendre dingue ce dernier, inconsciemment pour qu’il s’occupe d’elle, s’intéresse à elle, malgré ses cris de colères qu’elle hurle en faisant trembler les murs lorsqu’il se mêle de sa vie amoureuse, elle ramène ses pires conquêtes à la maison. La racaille, les rebelles, le pire du pire. Et ça marche… Jakob devient fou. Et s’en mêle.

  10. Vicomte Jean-Leonard Balthazar de la Rochebriant ou simplement Leonard. Ou Leo le Grand. A dix ans, Josephine n’avait de cesse que de demander exiger d’avoir un animal de compagnie rien que pour elle. Un chien, un chat, un oiseau ou un lapin ? Elle jeta son dévolu sur un petit rat gris qu’elle nomma d’un nom terriblement long, sorti tout droit de son imagination débordante. Jakob tenu bon, jusqu’au moment où il ne put plus… et il craqua. La petite obtint alors son rat, et elle fût la plus heureuse du monde. Sauf que le petit rat, toujours en liberté, se retrouvait souvent dans des endroits improbables. La salle de bain, sur la table à manger… alors qu’il était l’heure du repas, dans le grand canapé, ou ailleurs. Et Jakob s’en occupait bien plus qu’il n’avait été convenu… Un grand nombre de Leonard se sont succédés les uns après les autres. Aujourd’hui, Leonard Junior VIe du nom se balade dans la grande maison de la petite famille. Josephine l’emporte parfois au travail, il se cache dans ses poches.

  11. Josephine aujourd’hui n’a qu’une seule lubie. Un casque toujours vissé sur les oreilles, la musique à plein régime inondant son esprit, elle veut faire de la musique. Guitare, piano, violoncelle, chant. Aujourd’hui, elle cumule les carnets de compositions, sur le coin de son bureau, de sa table de nuit, sur les étagères de sa bibliothèque. Et elle se produit. Dans plusieurs bars de la ville, au Ragged Baron dès qu’elle le peut. Elle se concocte des mixtapes qu’elle écoute en boucle, les cassettes et les CDs remplissent ses tiroirs et recouvrent le sol de sa chambre. Malfearn commence à connaître ses chansons.

  12. Un secret… qu’elle espère ne sera jamais dévoilé à son père adoptif, qui peut-être pourrait entrer dans une colère encore plus noire que toutes celles qu’elle lui a fait vivre. Josephine s’est faite tatouée un an plus tôt. Dans son dos, sur son omoplate, un corbeau noir, son plumage se muant dans un pelage tout aussi noir. Celui d’un chien noir affamé. Ou d’un loup… c’est parfois à s’y méprendre.





Pour tous. Que représente Malfearn aux yeux de votre personnage ? Quel est son ressenti face au surnaturel et aux évènements étranges de la ville ?
Cette ville, c’est sa ville. C’est chez elle, c’est sa vie, Malfearn c’est tout ce qu’elle a connu et tout ce qu’elle connaîtra. Pourtant, elle rêve de s’échapper. Pourtant, parfois elle se surprend à rêver à une autre vie, ailleurs. Mais elle finit par se réveiller, et retrouver Malfearn. Retrouver sa vie et sa ville. Qu’elle aime et qu’elle craint à la fois. Le surnaturel, elle baigne dedans depuis l’enfance. Fille de hurleurs, élevée par un père adoptif hurleur, sa sœur et elle n’ont jamais connu une vie sans l’étrange. Il est leur quotidien. Entraînée depuis son plus jeune âge à devenir hurleuse, elle connaît Malfearn étrange. Pourtant… ça ne l’empêche pas de le craindre et de s’en méfier. Elle maudit son pouvoir qu’elle ne contrôle pas correctement…


Pour les Augures & Unseelies. Comment votre personnage perçoit-il son état ? Comment vit-il son rapport au paranormal et comment se manifeste son étrangeté/pouvoir ? Quels sont ses rapports aux humains lambda ?
Le paranormal. L’étrange fait partie de sa vie depuis toujours, elle qui dans son sang coule l’héritage des hurleurs. Ses talents de télépathes se sont éveillés trois ans plus tôt, lors d’une dispute avec son père adoptif, devant l’une de ses relations ramenée uniquement pour le rendre dingue. Des cris, des hurlements, la colère et l’amertume. Et soudain une voix qui sort du lot… « Quelle famille de tarés… j’aurais dû m’en douter, avec cette folle… ». Jo qui se retourne et hurle sur le jeune homme. Qui n’a pas ouvert la bouche, pas un instant… Depuis, c’est un capharnaüm dans son esprit. Loin de contrôler les pensées d’autrui qui s’insinuent dans son esprit, Jo maudit son don. Les maux de têtes vont et viennent, sa tête soumise à de terribles tempêtes, des bourrasques de pensées, des marées d’échos et de voix qui ne sont pas siennes. Et parfois… rien. Le néant, la solitude et seulement elle. Son don est changeant et son esprit s’ouvre et se ferme, comme un volet soumis aux vents. Josephine n’a qu’une idée en tête, fuir ce don qu’elle n’a jamais voulu… Les hurleurs ont besoin d’augures, elle suit alors tout de même un entraînement supplémentaire. Pour elle, c’est peut-être là l’opportunité de parvenir enfin à faire taire les voix. Lorsque les voix se font trop fortes, Jo fuit et s’isole loin de la ville, dans une cachette proche de l’eau, là où les vagues font le plus de remous. Le plus de bruits. Et elle reste là, des heures, musique inondant ses oreilles, pour oublier les voix qui ne sont pas siennes. Loin de l’étrange, son pouvoir est moins fort, se manifeste moins. Et elle se dit que les humains ont bien de la chance, de vivre dans l’ignorance de cet autre monde à Malfearn. Elle les aime bien.


Pour les Hurleurs & Enfants du Déluge. Quelle est la relation de votre personnage à son culte ? Comment se manifeste sa dévotion à son clan et où se trouve sa place au sein de la communauté ?
Née hurleuse, elle n’a pas eu d’autre choix que d’être hurleuse. Dans son clan, aucune place pour les traîtres et les parias. Josephine n’est pas aussi dévouée au clan que son aînée ne l’est, elle feinte de l’être. Apprentie depuis son plus jeune âge, par tradition familiale, elle a appris à se battre contre les monstres malgré tout. Pourtant, elle a porté une haine profonde pour les Unseelies, longtemps. Eux qui ont causé la mort de ses parents, eux qui l’ont privé d’une enfance et d’une vie entière à leurs côtés. Et pourtant… depuis son intronisation, elle se pose beaucoup de questions… Est-ce que le combat est juste ? N’est-il pas possible de cohabiter ? Était-ce justifié de tuer cette… chose… personne… Depuis qu’elle a reçu son don, le clan la perçoit différemment. Plus comme l’ombre éternelle de sa soeur… Un avantage pour le clan, ils posent beaucoup d’espoir en elle. Malgré ses interrogations, elle est hurleuse. Et elle continue la chasse. Mais pour combien de temps encore ?




03
Eaux profondes



Time, it needs time…

Lorsque le coeur écrasé bat encore, sous les décombres de cette douleur lancinante. Lorsque l’âme en morceaux tente en vain de survivre, explosée, à défaut de se réparer. Lorsqu’une petite fille perd, d’un claquement de doigt, tout ce qu’elle a de plus cher… Lorsque cette petite fille est incapable de grandir, bloquée à l’âge du drame… Lorsque l’univers s’acharne, lorsque le destin s’en mêle… Lorsqu’elle pleure, nuit après nuit, lorsqu’elle s’évade et s’échappe, pour courir après les morts… Lorsqu’elle se rend compte… qu’elle perd son unique souvenir. Lorsqu’elle sait qu’après tout… elle ne les a pas réellement connu. Et qu’elle pleure. Qu’elle rage. Qu’elle s’insurge et s’enflamme. Qu’elle s’acharne. Qu’elle s’embrase de colère. Qu’elle rit trop fort, pour oublier sa peine. Qui aujourd’hui encore n’est qu’enfouie sous le tapis. Lorsqu’elle sait… qu’elle ne saura jamais. Comment ils auraient pu vivre…

… to win back your love again…

Parfois tu te laisse espérer. Et t’éveille en sursaut, croyant l’entendre… croyant la reconnaître… sa voix. Grave, rauque. Éraillée. Mais l’était-elle réellement ? Était-elle éraillée ? Grave ? Ou plutôt claire ? Tu ne t’en souviens plus… tout s’efface et s’éloigne, encore un peu plus jour après jour. Les sourires s’estompent dans le vague. Les rires s’effacent dans la brume de ces voix qui hantent ton esprit. Est-ce la sienne qui résonne dans ton crâne ? Ou celle de ton voisin qui sirote son café noir dans ce bar bondé en plein après-midi de printemps… Seule à une table, du thé brûlant dans une tasse ocre, ton regard figé sur la fêlure du rebord de cette tasse. Le liquide remue, en petites vagues, lorsqu’un homme passe près de ta table… quelques gouttes qui retombent. Et le calme. Seule à ta table…

… I will be there…
I will be there…


Mais tu n’es pas là. Tu n’es plus là… Tu as disparu, trop longtemps déjà. Nous abandonnant… tu t’es laissé tomber, relâchant ton emprise à cette vie qui te destinait à rester auprès de nous. Tu t’es battu… contre des monstres, toute ta vie. Et tu l’as payé de ta vie. De nos vies… Tu n’es plus là. Tu n’es plus là. Tu n’es plus là… et tu avais promis. De toujours rentrer.

« Je rentre pour te raconter ton histoire, petit corbeau… Promis. »

Tu n’es pas rentré. Tu ne rentreras plus… Papa… Et je ne saurais pas ce que ça fait, d’avoir des parents. Je ne saurais jamais ce que ça fait, d’être une famille entière. Parce que tu n’es jamais rentré… et que tu as gardé maman avec toi… Abandonnant vos enfants… deux fillettes aux portes d’une vie déjà brisée, par la chasse et la mort. Par les monstres sous le lit, que tu n’as pas su chasser… Papa. Comment pourrais-je te le pardonner ? Comment pourrais-je survivre à l’oubli ? Moi qui étais si jeune et qui m’accroche à un unique souvenir… qui s’estompe. Je refuse de t’oublier… je refuse de vous oublier… papa, maman… Déchiré, mon coeur, écharpée, mon âme. De votre sang et de nos larmes d’enfants…

…Love, only love…
Can bring back your love someday…


Une main qui s’empare de la tasse, l’autre qui se réchauffe contre son flanc. L’amour… ce mot, elle le sait, sans le connaître réellement. Un mot qui parfois lui échappe… « Dis, papa, comment fait-on pour aimer ? » Comment fait-on pour être aimé… L’amour seul sauvera son coeur. Le réparera. La tendresse fraternelle, la passion d’un amant, la douceur d’une voix… Elle court après l’attention, depuis l’adolescence. Cours après l’amour. Qui la délaisse… dans la foule des âmes en quête de cette chose qui éloigne la solitude. Comment fait-on pour être aimé… et ne plus être abandonné… Qui, après un père, une mère, pourrait t’aimer, Jo ? Et chasser l’angoisse…

… I will be there…

Un regard, dans le reflet de l’eau chaude. Un regard, qui transperce le sien. L’écho de son propre sang. Et un visage, qui se rappelle à elle. Un visage provoquant cette drôle de sensation, dans son ventre. Mélange de tendresse et de colère. Fusion de dégoût et d’amour inconditionnel. La réalité de sa vie d’aujourd’hui, la vérité sur tout ce qu’il lui reste. Une soeur. Qu’elle hait autant qu’elle aime. Qu’elle aime autant qu’elle hait. Une sœur aînée, qui toujours l’observe. Qui toujours la surpasse… voilà ce qu’il te reste. Celle qui est là, toujours, pour rattraper tes merdes. Celle qui se tient derrière toi, en silence et en secret, et t’observe, protectrice. Mais tu ne le vois pas… qu’elle est là.

… I will be there…

Le regard se ferme, la chaleur de la tasse fait frissonner ses paumes, ses bras. Il est là. Un amour différent. Un amour qui ressemble au tiens… papa. Un homme, au regard d’acier. Mais lorsqu’on sait le sonder… on y trouve cette étincelle. Celle qui brûlait en toi, papa. Le regard d’un protecteur. Le regard d’un tuteur. Jakob. Un fardeau trop lourd, pour ses épaules, de courir après une fillette au coeur de la nuit. De la chercher, la fugueuse, dans tous les recoins d’une maison trop grande. Dans toutes les rues d’une ville aux sombres secrets. Une fillette qu’il voit grandir, une fillette qu’il éduque, tant bien que mal. Une fillette qui se bagarre, qui s’énerve et se rebelle. Contre l’autorité, contre les ordres. Un lourd fardeau, pour un hurleur. Que d’éduquer la petite graine rebelle, pour lui apprendre à devenir hurleuse…

… Fight, babe, I’ll fight
To win back your love again…


Sans relâche. Famille détruite, famille bancale. Et pourtant soudée comme aucune autre… soudée par le drame et les larmes. Soudée par le rire et les éclats de voix. Josephine rouvre les yeux, sourit. Peu importe l’oubli, peu importe les erreurs et le drame. Peu importe la douleur qui pulse encore dans sa poitrine, et qui bourdonnera toujours. Peu importe les larmes dans la nuit. Peu importe la tristesse infinie qui l’envahit alors qu’elle pense à eux…

… I will be there
I will be there…


Peu importe, parce qu’eux, ils seront là.

… Love, only love
Can bring down the wall someday…


Peu importe, parce qu’eux, ils s’aiment.

… I will be there
I will be there…


La tasse se rapproche de ses lèvres, elle souffle. Une gorgée de thé brûlant glisse le long de sa gorge, elle le sent, qui file dans son corps. Elle dépose sa tasse, doucement. Grimace. Alors qu’une voix s’immisce dans son crâne. Un réflexe rôdé par les années guide alors ses mains, qui s’emparent de ses écouteurs, les visse sur sa tête. Ses oreilles. Un doigt sur le Walkman, qui hurle alors dans son crâne, recouvre la voix. Le volume à fond. Peu importe le regard de son voisin, aux sourcils froncés. Ce regard agacé qu’elle croise, avant de tirer la langue et de reprendre le fil de ses pensées.

… If we’d go again
All the way from the start…


Le soir tombe, la tasse est vide. L’homme de la table d’à côté est parti depuis longtemps. Casque sur les oreilles, le Walkman ne tourne plus. Elle gribouille des notes dans un carnet, depuis des heures. Des chansons, des bribes de pensées. Mais l’heure est passée, et elle referme le carnet, le range dans son sac. Des pièces laissées sur la table, elle appuie sur le bouton play de son Walkman, se relève. Referme sa veste, enfile son sac en bandoulière, sa guitare sur son dos. Sort du café presque vide. Et dans les rues de Malfearn, elle marche, le regard levé vers le ciel qui s’assombrit. Aujourd’hui, elle est heureuse. Aujourd’hui, elle n’a pas mal au crâne. Pas mal au coeur.

… I would try to change
Things that killed our love…


Aujourd’hui, elle veut être heureuse. Alors elle oublie ses colères, elle oublie ses cris et ses larmes, elle oublie sa peine.

… Your pride has built a wall
So strong that I can’t get through…


Aujourd’hui, tout va bien. Aujourd’hui, elle se le persuade. Aujourd’hui, elle se convainc d’un bonheur espéré.

… Is there really no chance
To start once again ?…


D’une main sûre, elle pousse la porte du Ragged Baron. Et le premier regard croise le sien, l’espace d’une seconde bloquant l’horloge du temps. Lauren. Derrière le bar, elle nettoie des verres, sourit à sa soeur. Qui pour une fois est à l’heure… La musicienne déambule entre les tables et se rapproche de l’une d’elles, hôte d’un homme grisonnant. Dans son dos, elle le surprend à déposer un baiser sur sa joue rugueuse d’une barbe de quelques jours. Sans attendre, elle se rapproche du bar, tend le bras vers le front de sa grande soeur, lui donne une légère pichenette. Et un sourire de fillette.

… I’m loving you…

Ce soir, plus de terreur. Ce soir, plus de douleur. Ce soir, plus d’aigreur.

… Love, our love
Shouldn't be thrown away
I will be there
I will be there…


Elle se fraye un passage vers le coin aménagé pour elle, cette scène qui la première lui offre la gloire. Celle qui l’appelle. Celle qui lui tend les bras… Lumières tamisées, guitare entre les mains, regard de cendres aux coins de biches, lèvres rouges hémoglobine…

« Chante, petit corbeau. Chante et enchante. »

Jo entrouvre les lèvres, l’adrénaline s’empare d’elle. Un premier accord explose et sa voix envahit le Ragged Baron.

… If we'd go again
All the way from the start
I would try to change
Things that killed our love

Your pride has built a wall
So strong that I can't get through
Is there really no chance
To start once again?

If we'd go again
All the way from the start
I would try to change
Things that killed our love

Yes, I've hurt your pride
And I know what you've been through
You should give me a chance
This can't be the end

I'm still loving you…

I'm still loving you…

I'm still loving you, I need your love…

I'm still loving you…




Still loving you - Scorpions.






04
Abysses




  • Pseudo / Prénom : Elea

  • Pronoms : Elle

  • Pays : Suisse

  • Multicomptes : Nop nop… pitié non, sinon c’est le début de la fin  774192772

  • Faceclaim : Maya Hawke

  • Type de personnage : Inventé

  • Comment avez-vous découvert le forum ? On cherchait un coin où poser nos valises, et c’est Lauren qui l’a trouvé  1735808339

  • Un petit mot ? Beaucoup trop hypée par ce joli forum, j’ai très hâte de rejoindre le game et de vous connaître  3403495417





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Anonymous
Bienvenuuuue ! 3968848414
Bon courage pour la suite de ta fiche ! J'ai hâte de découvrir la suite de cette demoiselle !
Ange
Ange


Bienvenue sur Maelström !




Je viens aussi souhaiter la bienvenue à la seconde Turner du coup 2963983920 Ces deux sœurs ont de la personnalité dis donc, le statut de Hurleuses leur va si bien ! Jo est touchante et il me tarde de vous voir en jeu et de voir la fin de cette fiche déjà bien entamée ! Toujours là au besoin 2478567255

Un bon début.





N'hésite pas à consulter nos annexes et nos guides pour organiser la création de ta fiche. Les questions te sont également ouvertes au besoin !

Lorsque ta fiche sera achevée, n'oublie pas de nous le signaler juste ici pour que nous puissions nous occuper de ta validation. Pense aussi à remplir ton profil !


Bon courage pour la rédaction de ta fiche et à bientôt 1204454167


Kalen Blackwood
Kalen Blackwood
bienvenue ici 3403495417 3403495417 3403495417
Le Phare
Porteur de lueur
Le Phare
Coucou @Josephine Turner !
Cela fait plus de deux semaines que tu as posté ta fiche et je viens du coup aux nouvelles voir où en est ta demoiselle car il me tarde de voir la petite famille au complet ! Si tu as besoin d'un délai supplémentaire, n'hésite pas à me le faire savoir pour que je le note, ou de façon générale, si tu as besoin de quoi que ce soit 2963983920
Josephine Turner
Josephine Turner
Merci beaucoup à vous pour l’accueil 1735808339 1592539697

Olala oui je m’excuse fort fort fort pour mon retard sur ma fiche… je suis une vieille étudiante éternelle et travaille aussi dans l’école dans laquelle je fais mes études… et du coup en cette période d’examens, j’ai double casquette et je meurs à petit feu 774192772 276122870

Je me suis perdue et je m’excuse encore fort pour le manque de nouvelles… je prend très volontiers un petit délais, je n’ai que l’histoire à écrire et elle est presque terminée, je peux la finir avant dimanche, j’ai enfin fini la période de décès qui me retenait prisonnière 1322023910 334624982

Un grand merci pour votre compréhension et votre patience, j’ai si hâte de vous rejoindre  2028579679 vous tous (pour fuir ma famille de fous furieux, hein Lauren et daddy  2114383661 )
Ange
Ange
Pas de souci je te laisse profiter de ton délai et dans tous les cas n'hésites pas au besoin je suis quand même dans le coin si tu as besoin d'un coup de patte ! 3204161603
Ange
Ange


Fiche validée




Et voilà la petite famille au complet ! Je suis content de pouvoir valider Jo et je suivrais de près ses échanges avec sa sœurette et son "pôpa". C'est une jolie fiche et un super personnage que voilà, j'espère que tu te plairas en rp avec tout le monde ici et aussi que ton IRL va gentiment se calmer 2963983920

Et maintenant ?





Maintenant que ta fiche est officiellement validée, il te reste quelques petites choses à faire !

Tu peux désormais créer ton carnet de bord pour recenser tes liens et tes rp.
Tu peux faire une demande de rang personnalisé pour embellir ton profil.
Tu peux demander un ajout de lieu si tu souhaite créer un commerce par exemple.

Bon jeu à toi et à bientôt 1204454167


Josephine Turner
Josephine Turner
Merciiiiiii merci merci, je file faire tout ce qu’il faut pour continuer mon aventure et commencer le rp 1735808339 3403495417


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