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Welcome to the Black Lodge [sujet libre, ouverture de la boutique]
2 participants
Iman Maier
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LES JEUX DU HASARD
Nom du lieu : ~The Black Lodge~
Emplacement : Port District
Description : Pour fêter sa reprise officielle par un nouveau propriétaire, la boutique de brocante Black Lodge a fait le plein d'objets curieux et anciens. Certains sont même offerts pour encourager les nouvelles relations de bon voisinage !
Au choix : Promenez-vous en quête de la bonne occasion, tuez le temps à l'abri de la pluie, jouez les commères en tentant d'en apprendre plus sur le nouveau venu... ou lancez le dé >CLIC ICI pour accéder au dé virtuel< si vous souhaitez tenter le hasard. Un des articles correspondant à votre résultat vous sera offert par la maison en plus de votre achat de base (il faut donc acheter quelque chose, même une petite bricole !)
- Les surprises qui vous attendent:
- Plusieurs personnes peuvent tirer le même résultat, vous aurez toujours la surprise de l'image personnalisée qui vous sera envoyée, avec une description qui n'appartiendra qu'à vous :
1. Une boîte à musique, un disque vinyle, ou un vieux parchemin mystérieux.
2. Une paire de gants, deux presse-livres assortis, ou un couple de poupées de porcelaine.
3. Un roman de jeunesse, une crèche de Noël, ou un bracelet de cuir.
4. Un calumet sculpté de quatre bisons, une pyramide presse-papier, ou une affiche vintage des Beatles.
5. Un spécimen naturalisé de reptile ou d'amphibien, un traité de cuisine, ou un jeu de cartes Magic.
6. Un flacon de Chypre, un coffret de calligraphie ou une guitare.
Iman Maier
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Ambiance
C'est l'un de ces endroits où il ne fait ni jour, ni nuit ; ni soleil, ni tempête. Tout est neutre au premier regard, c'est la paix presque inquiétante, feutrée, de la sécurité. L'on n'y est plus habitués, à nos âges. Le contact parcheminé de notre peau doit paraître curieux aux objets que l'on frôle à loisir, sans intention particulière de les emporter. Et puis, des univers s'ouvrent. Chacun de ces objets est une porte.
Vous ne voyez d'abord qu'une vitre.
Puis au-delà, une collection de petites figurines. Vous inclinez votre visage, et vous devinez des soldats, un paysage. Des heures de patience, de passion, perdues dans le néant lorsque le passionné est mort, a quitté le village, est devenu adulte. Vous entrez dans la maquette et vous entendez presque les échos de la bataille, le canon sur les hauteurs, les cris et les explosions, la cavalcade des hussards...
"Je peux vous aider ?"
Ce n'est pas un vendeur en parfumerie qui vous aborde, payé à l'achat réussi ; c'est le patron en personne, un certain monsieur Maier, qui semble venir vous secourir alors que vous basculez de plus en plus loin dans votre rêverie. C'est vrai que vous n'avez pas toute la journée. Vous cherchiez un cadeau pour - bah, vous étiez juste là pour jeter un coup d'oeil, à vrai dire, mais il y a cet anniversaire qui approche, et c'est bête, vous n'avez pas d'idée. Ici, qui sait, une rencontre inattendue... Cet endroit a l'air d'être là pour ça.
L'ancienne Black Lodge, on racontait des choses sur les propriétaires, et on raconte des choses sur leur disparition soudaine. La boutique est vendue toute équipée et à bas prix, ça cache forcément une sale histoire. Mais on ne saura sans doute jamais le fin mot de celle-là, et ce n'est pas le nouveau venu qui saura vous renseigner. Un jeune monsieur qui a l'air un peu déguisé, plutôt joyeux forain que brocanteur poussiéreux, mais ça n'est que votre impression. Vous ne savez pas ce que vous attendiez exactement... Ou c'est peut-être un accent. Il a une façon particulière de parler. Il vous demande de répéter, de loin en loin. Il sourit beaucoup, fait de grands gestes... Est-ce qu'il comprend vraiment ce que vous lui expliquez ?
Est-ce que ça a vraiment de l'importance ?
Maier est serviable. Une connaissance croisée devant l'entrée vous a même dit qu'il offrait le coup à boire dans l'arrière-boutique quand il était vraiment désoeuvré. Il va s'intégrer ici sans problèmes. Un jeune homme sans histoires, presque sans famille. Qui sait, il épousera peut-être une demoiselle bien d'ici ? Une compliquée, qui ne se trouve pas d'amant. Les hommes jeunes mais à l'âme ancienne, ça rassure les vieux et ça plaît aux belles. C'est ce qui se dit.
Tiens, il vous propose un livre de proverbes amusants, avec des illustrations des années cinquante. Vous vous demandez bien pourquoi il a pensé à ça ! Mais il est pris d'assaut, le propriétaire, en cette journée festive d'ouverture officielle. Vous laissez d'autres clients lui adresser la parole, tandis que vous feuilletez le vieux bouquin au parfum d'herbier. Les hussards sont déjà loin... Ce n'était qu'un rêve, bien sûr.
Ange
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The Balck Lodge
Dé virtuel : 1
Nichée à un pan de rue, la boutique semble renaître de ses cendres. Il n’en a pas de souvenirs, ne l’avait sans doute jamais remarqué auparavant, lors de ses fugues ou ses trop rares visites en ville. Peut-être ne l’a-t-il simplement jamais entrevue. Ses pas l’y conduisent comme un pas de danse, porté par le vent de sa curiosité. Il apprend de Malfearn des détours cachés, plus agréables que ceux qu’il a toujours connus.
Se fraye un chemin entre quelques visiteurs. Une vieille femme accompagnée d’un bambin, un couple à la recherche de quelques décorations à bas prix. À Malfearn on cultive l’ancien comme ses propres démons.
Comme un point d’honneur à vivre dans le passé, bien engoncé dans les travers rassurants d’un si petit patelin. Il renifle la poussière qui a su trouver sa place. Elle trouve toujours le chemin. Comme tout ici. Tout trouve toujours le chemin.
Accroupi sur les bacs, il triture les vinyles du bout des griffes, à faire défiler des noms inconnus. Cherche un pan de culture, quelque chose qui pourrait bien lui parler, mais ne résonne que le bruit des vagues. Celui de quelques musiques qui passent dans la salle commune d’Awel. Tant pis. Tant mieux.
Il y a quelque chose de festif dans l’air qui lui rappelle les célébrations de la presqu’île. L’odeur des kermesses d’antan, des dimanches à l’église du coin. Ça sentait bon l’encens et les gâteaux confectionnés par les mères des autres gamins. Il n’en a jamais avalé une miette, pas plus qu’il ne participe tellement aux célébrations d’Awel. En ce jour d’ouverture, plus que la curiosité, il est à la recherche de ce qui saura satisfaire son envie de cadeau.
Personne à qui l’offrir. Il saura lorsqu’il aura trouvé. C’est toujours ainsi que vont les choses pour lui. Dans le plus profond désordre.
Iman Maier
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Le temps passait lentement lors des grosses journées d'invasion du public, celles où l'on se disait qu'on aurait dû engager du personnel en reprenant la boutique. Puis il y avait les journées de silence, et l'on reconsidérait les besoins immédiats, on procrastinait aussi loin que possible. On préservait le confort de la solitude, si ardue soit-elle à arpenter par moments, lande sublime et dorée. Un garçon d'âge indéfinissable se présenta au guichet avec un disque vinyle et fut salué avec entrain. Voyons, quel serait son lot ? Un autre disque ? Un parchemin semblait plus intéressant. Il avait une tête à aimer déchiffrer de vieux parchemins.
A-t-il une tête à comprendre les petits signes et les petits sourires, alors que le vendeur ajoute un objet supplémentaire dans son sac ? C'est difficile à dire avant d'avoir essayé, alors Iman s'assure rapidement que ses accessoires auditifs sont bien en place et fonctionnels - un geste mécanique plutôt qu'une réelle vérification, comme un fumeur porte volontiers sa main à sa bouche - avant de lui adresser la parole en toute courtoisie.
"C'est offert avec votre achat." Il regarde rapidement l'objet, hausse un sourcil et sourit : bonne pioche. "Une gravure à l'eau-forte. Un portrait du Prince Bojidar Karageorgevitch. Auteur inconnu."
Il indiqua le nom inscrit au bas du dessin ; ce serait plus simple que de le mémoriser à l'oreille. C'était le genre d'oeuvre incertaine qui pouvait aussi bien moisir au fond de votre grenier, être encadrée et oubliée au mur de votre salle de classe, ou faire le bonheur d'un collectionneur de vos amis, quand elle ne servait pas de base à une séance de spiritisme riche en rebondissements. Le vendeur approcha une loupe du dessin, et fit signe à son client de regarder de plus près. Selon une ancienne technique plutôt pratiquée dans les portraits miniatures, les cheveux du prince étaient en réalité des lignes écrites, avec une finesse qui imitait le tissu capillaire et ses effets de reflets.
Ici, contrairement aux miniatures de la Renaissance, ce n'étaient pas des psaumes. Qui sait quel texte poétique ou politique de la Belle Epoque avait trouvé son chemin sur cette tête semi-royale ? Honnêtement, Iman n'avait pas retrouvé l'origine de ces phrases ni même dans quelle langue elles étaient écrites. Il n'avait pas eu le temps pour de telles recherches. Ce serait une surprise ; pas graveleuse, il l'espérait.
A-t-il une tête à comprendre les petits signes et les petits sourires, alors que le vendeur ajoute un objet supplémentaire dans son sac ? C'est difficile à dire avant d'avoir essayé, alors Iman s'assure rapidement que ses accessoires auditifs sont bien en place et fonctionnels - un geste mécanique plutôt qu'une réelle vérification, comme un fumeur porte volontiers sa main à sa bouche - avant de lui adresser la parole en toute courtoisie.
"C'est offert avec votre achat." Il regarde rapidement l'objet, hausse un sourcil et sourit : bonne pioche. "Une gravure à l'eau-forte. Un portrait du Prince Bojidar Karageorgevitch. Auteur inconnu."
Il indiqua le nom inscrit au bas du dessin ; ce serait plus simple que de le mémoriser à l'oreille. C'était le genre d'oeuvre incertaine qui pouvait aussi bien moisir au fond de votre grenier, être encadrée et oubliée au mur de votre salle de classe, ou faire le bonheur d'un collectionneur de vos amis, quand elle ne servait pas de base à une séance de spiritisme riche en rebondissements. Le vendeur approcha une loupe du dessin, et fit signe à son client de regarder de plus près. Selon une ancienne technique plutôt pratiquée dans les portraits miniatures, les cheveux du prince étaient en réalité des lignes écrites, avec une finesse qui imitait le tissu capillaire et ses effets de reflets.
Ici, contrairement aux miniatures de la Renaissance, ce n'étaient pas des psaumes. Qui sait quel texte poétique ou politique de la Belle Epoque avait trouvé son chemin sur cette tête semi-royale ? Honnêtement, Iman n'avait pas retrouvé l'origine de ces phrases ni même dans quelle langue elles étaient écrites. Il n'avait pas eu le temps pour de telles recherches. Ce serait une surprise ; pas graveleuse, il l'espérait.
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